C’était une promesse du candidat Macron lors des élections présidentielles. Promesse tenue… enfin presque !
[dropcap]S[/dropcap]outenir un « sentiment d’appartenance » nationale, construire une « société plus résiliente » : tels sont les objectifs qu’assigne le gouvernement au Service national universel (SNU), nous informe Libération.
Ce mercredi, le projet de loi, a été présenté au Conseil des ministres. A la base, E. Macron voulait instaurer un service obligatoire de 3 à 6 mois, mais finalement, après plusieurs mois de discussions, le projet sera moins audacieux.
Le Service National Universel sera organisé en deux temps : une partie obligatoire et une partie facultative. Effectivement, les jeunes, filles et garçons, devront vers l’âge de 16 ans « s’engager » pour une période d’« intégration » de 15 jours en hébergement collectif ; puis une phase de 15 jours « plus personnalisée » en petits groupes, pas nécessairement en internat, a expliqué ce mercredi Jean-Michel Blanquer à l’issu du conseil des ministres. Ensuite, la partie facultative, devra être effectuée avant 25 ans, pendant trois à douze mois. Cela est pour « ceux qui ont envie de s’engager davantage encore », elle pourrait s’effectuer « dans des domaines aussi variés que la défense, l’environnement, l’aide à la personne, le tutorat, la culture », a précisé le ministre de l’Éducation nationale. Cet engagement donnera lieu à des contreparties, selon le gouvernement.
L’organisation reste floue pour l’encadrement et l’hébergement des jeunes pendant la période obligatoire d’un mois. L’utilisation des internats de l’éducation Nationale, des centres de logements étudiants, des centres de loisirs avec hébergement, ont été évoqués. Pour l’encadrement des jeunes, cette mission pourrait être confiée à des engagés volontaires de la phase II du Service National Universel, à des jeunes en service civique ou encore aux élèves des écoles de fonctionnaires.
Pour Geneviève Darrieussecq, la Secrétaire d’État, il s’agit de « renforcer la cohésion nationale, accroître la faculté de résilience de la Nation, être un temps de détection des difficultés, d’orientation, d’information, de prévention ». Le général Ménaouine explique que les jeunes apprendront les gestes de premiers secours, à s’orienter avec une boussole, à rendre compte d’une situation de danger par radio, ils feront aussi un peu de sport. « Tout le monde n’a pas le sens de la débrouille. On ne leur a pas transmis. Il s’agit de leur faire acquérir une forme de savoir-faire pratique. » précise Le Figaro.
Le ministre de l’Éducation nationale a confirmé ce mercredi que le SNU commencerait à être mis en œuvre « à l’été 2019 », mais il « ne concernera pas toute une classe d’âge » dans l’immédiat et sera progressivement mis en place sur plusieurs années.
Service National Universel : Et les jeunes, ils en pensent quoi ?
Dans la classe politique et au sein des mouvements lycéens, les réactions sont plutôt hostiles.
La Commission Armées Jeunesse, par ses travaux, nous donne des pistes de travail précieuses. Merci à tous !
Et oui je crois que le Service National Universel sera un formidable creuset républicain ! #SNU #jeunesse https://t.co/vdokDtQrjP
— Geneviève Darrieussecq (@gdarrieussecq) June 27, 2018
LIVE | Compte-rendu du #ConseilDesMinistres du mercredi 27 juin 2018 par @BGriveaux et présentation du projet de loi sur le #ServiceNationalUniversel par @jmblanquer et @gdarrieussecq.https://t.co/xAI8d2P8gF
— Élysée (@Elysee) June 27, 2018