Rio : l’un des plus anciens musées du Brésil ravagé par les flammes !

Le Musée National de Rio de Janeiro ravagé par les flammes / Capture Cnews

Quelle tragédie ! Vers 19 h 30 heure locale (0h30 lundi heure de Paris) un incendie, d’origine inconnue, s’est déclaré au Musée National de Rio de Janeiro.  Malgré l’intervention rapide des secours, le feu s’est propagé à une centaine de salles du majestueux bâtiment, d’une superficie de 13 000 mètres carrés, détruisant tout sur son passage notamment des trésors historiques.

[dropcap]L[/dropcap]es habitants sont dévastés. Le musée fêtait ses 200 ans cette année, nous informe Fance Info.

L’incendie a fait beaucoup de dégâts parmi les plus de 20 millions de pièces de valeur qu’abrite le musée. « Nous allons procéder avec beaucoup de précaution pour voir si nous arrivons à sauver quelque chose. Je ne sais pas encore si une salle a été préservée », a expliqué un porte-parole des pompiers.

Une «perte inestimable pour l’humanité tout entière», a déclaré la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay. La majorité des œuvres du plus grand musée d’histoire naturelle d’Amérique latine sont parties en fumée, comme la bibliothèque de plus de 530.000 titres, et plus de 26.000 fossiles.

L’ incendie a provoqué une vive polémique au Brésil. «Il ne suffit pas de pleurer. (…) Il faut que la population soit indignée. Une partie de cette tragédie aurait pu être évitée», a déclaré Alexandre Keller, directeur de musée. Suite à d’ importantes coupes budgétaires subies par les lieux culturels et historiques brésiliens, le musée de Rio avait lui-même dû être temporairement fermé en 2015 « faute de ressources pour son entretien », selon le ministre de la Culture Sergio Sa Leitao.

Depuis plusieurs années, l’état du musée se détériorait et de nombreuses voix s’étaient élevées pour dénoncer les baisses de budget et le manque d’attention des autorités brésiliennes. Le ministre de la Culture Sergio Sa Leitao a reconnu que «la tragédie aurait pu être évitée» et que «les problèmes s’étaient accumulés au fil du temps» pour l’établissement.

«Ce n’est pas seulement une perte pour le Brésil, c’est une perte pour l’humanité en général» a déploré le président du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) français Bruno David.

Virginie A.: