Après l’affaire de la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux d’une enseignante braquée par un élève avec un faux pistolet dans un lycée à Créteil (Val-de-Marne), les ministres de l’Intérieur Christophe Castaner et de l’Éducation Jean-Michel Blanquer accompagnés de la ministre de la Justice Nicole Belloubet se réunissent afin de proposer des mesures ce vendredi pour faire face aux violences liées à l’environnement scolaire.
Les violences scolaires : les mesures envisagées par les ministres
Le braquage de l’enseignante dans le Val-de-Marne avait provoqué une véritable déferlante d’indignation et d’importants témoignages dévoilés sur Twitter avec le hashtag #pasdevague des enseignants sur les violences verbales et physiques trop souvent étouffées et vécues à l’école.
Dans un entretien donné à l’AFP, le ministre de l’Éducation faisait part des mesures qu’il souhaitait mettre en place contre ces violences : à savoir « un renforcement de la présence des forces de l’ordre aux abords des établissements, former du personnel de l’Éducation aux questions de sécurité à l’intérieur des écoles, évaluer le climat scolaire ».
Les violences liées à la dynamique des bandes devant les établissements ne font qu’accroitre, selon M. Blanquer. Le gouvernement travaille ainsi à une collaboration plus importante entre la police, la justice et l’Éducation nationale, pour affronter ces « phénomènes que l’école importe de l’extérieur ». Le ministre de l’Intérieur désire quant à lui « une remise à plat du plan d’action » contre les bandes, avec la mise en place entre autres de « référents dans chaque commissariat » et une «cartographie» de ces groupes.
La violence à l’école : la priorité des enseignants ?
Bien que la violence à l’école fasse partie du quotidien des enseignants, ces derniers ne la considèrent pas forcément comme la première priorité pour l’amélioration des conditions de l’enseignement. Les enseignants souhaitent d’avantage mettre l’accent sur leurs conditions difficiles de travail : ils se sentent isolés, mal pris en compte dans leurs difficultés au quotidien et souhaiteraient obtenir plus de formations et de personnels dans leur équipe pour pouvoir gérer au mieux chaque situation de crise qui pourrait potentiellement se présenter. Entre le manque de moyens et/ou de soutien de certains établissements, les syndicats comme le SNUipp-FSU souligne que la suppression de postes dans le secteur ces dernières années a entraîné une « dégradation générale de la qualité de l’enseignement ».
Les mesures proposées ce vendredi pour les violences à l’école devront être présentées et détaillées Mardi 30 octobre devant le Conseil des Ministres.