Nantes : Elle va recevoir un bras bionique, une première en France !

illustration d'un bras bionique / Pixabay

Priscille Deborah, amputée du bras droit a bénéficié d’un bras bionique.

Victime d’un accident de la vie, l’artiste peintre albigeoise Priscille Deborah a été amputée des deux jambes et du bras droit il y a douze ans. Le 21 novembre elle est devenue la première Française à bénéficier de la technologie opératoire TMR, une technique qui permet de reconnecter les nerfs restés intacts pour permettre de commander à une prothèse myoélectrique des mouvements simultanés. Des capteurs placés sur ces muscles permettent ensuite, lorsqu’ils se contractent, de déclencher des mouvements précis de la prothèse motorisée, explique 20 Minutes.La vitesse d’action est améliorée de 50 à 500 %. Priscille, qui a dû apprendre à tout faire de la main gauche, pourra à nouveau accomplir des choses avec son bras droit.  Pendant près de deux ans, Priscille devra réapprendre à utiliser son nouveau membre, grâce à une rééducation intensive.

L’opération réalisée à la clinique Jules Verne à Nantes. «C’est une chirurgie des nerfs qu’on utilise tous les jours» explique le docteur de Keating Hart qui a opéré Priscille avec le docteur Jérôme Pierrart du Centre de la Main de Paris. Mais la suite est une vraie nouveauté ! Après les quatre à cinq heures de chirurgie, il faudra attendre la cicatrisation, et au printemps prochain seulement commencer à travailler avec la nouvelle prothèse. Priscille travaillera pour cela avec l’équipe de rééducation de la Tourmaline, un autre établissement de santé de l’agglomération nantaise qui participe à cette aventure.

« Actuellement, la prothèse coûte 80 000 euros », indique Priscille. L’opération et la rééducation sont prises en charge par la sécurité sociale. Cependant la prothèse fabriquée par la marque berlinoise Ottobock est toujours en cours de financement par des fonds privés.

Au delà de l’amélioration de ses propres conditions de vie, Priscille Deborah souhaite interpeller les autorités sur l’insuffisante prise en charge des prothèses par la sécurité sociale. Une démarche que soutiennent la clinique Jules Verne et toute l’équipe engagée dans cette première française.

Virginie A.: