Ce samedi 8 décembre, les autorités s’attendent à d’importantes violences qui pourraient survenir à Paris en marge de l’acte IV des gilets jaunes.
[dropcap]S[/dropcap]i le Premier ministre a récemment annoncé être prêt à abandonner la hausse de la taxe sur les carburants, les appels à une mobilisation pour l’acte IV ont été lancés il y a quelques jours sur les réseaux sociaux. La présidence craint « la venue d’un noyau dur de plusieurs milliers de personnes qui viendraient pour casser et pour tuer » a indiqué la présidence à FranceInfo ce mercredi.
L’Élysée s’attend à un mouvement « d’une grande violence » en marge des manifestations prévues ce samedi 8 décembre à Paris précise la présidence à nos confrères. Face à la situation extrêmement tendue, les autorités ont lancé de nombreux appels au calme. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a demandé aux « gilets jaunes raisonnables » à ne pas se rassembler à Paris samedi.
« J’invite les gilets jaunes raisonnables à se désolidariser des extrêmes et à ne pas se rassembler à Paris samedi prochain », a déclaré le ministre de l’Intérieur, auditionné ce mardi devant la commission des Lois du Sénat, et qui a souhaité lancer un « appel au calme » envers les « gilets jaunes ».
De son côté, Édouard Philippe a ajouté que les recommandations du ministre du ministre de l’Intérieur n’étaient pas faites pour « faire taire leurs revendications » mais pour éviter d’être « piégés par ceux qui s’organisent déjà pour semer le désordre et le chaos ».
La police nationale se veut ferme sur les appels à la violences contre des policiers qui ont été diffusés sur les réseaux sociaux.
De son côté, la police nationale a fait savoir ce mercredi 5 décembre que des « appels à la violence contre des policiers circulent sur les réseaux sociaux. » avant de préciser que « Ceux qui relaient et diffusent des appels à la haine et à la violence s’exposent à des poursuites pénales. » Rappelant ainsi que la provocation à commettre des crimes et délits* (Notamment les viols, agressions sexuelles, violences, vols, destructions et dégradations) pouvait être punie par la loi de 5 ans de prison ferme et de 45 000 € d’amende.
Ceux qui relaient et diffusent des appels à la haine et à la violence s'exposent à des poursuites pénales. pic.twitter.com/r00MbdApdV
— Police nationale (@PoliceNationale) December 5, 2018