Le mouvement des « gilets jaunes libres » demande à être reçu par Emmanuel Macron vendredi après-midi.
[dropcap]S[/dropcap]on représentant Benjamin Cauchy déclare : « Nous demandons qu’Emmanuel Macron nous ouvre sa porte car l’insurrection est aux portes de la France et nous ne voulons pas qu’il y ait des morts ce week-end ». Le porte-parole des gilets libres était l’invité de BFMTV ce jeudi midi. Il affirme que « Les Français ne veulent pas le sang, ils veulent pouvoir vivre décemment ». « Nous en appelons au sens des responsabilités et au sens de l’État d’Emmanuel Macron. Le pays est au bord de l’insurrection et de la guerre civile. Nous demandons à être reçus pour négocier avec lui sur le pouvoir d’achat, qui est ce qui relie toutes les colères de ce mouvement hétéroclite », a déclaré Benjamin Cauchy à l’AFP.
Le collectif des « gilets jaunes libres », a été créé par une dizaine de « gilets jaunes », en rupture avec les initiateurs du mouvement, notamment Eric Drouet et Priscillia Ludosky, dont ils jugent la ligne trop radicale.
« Il faut que le président prenne conscience de sa responsabilité. C’est un appel au calme », a ajouté Benjamin Cauchy, alors qu’un acte 4 du mouvement des « gilets jaunes » est annoncé samedi. L’Élysée a dit craindre « une très grande violence », malgré l’annonce mercredi soir d’un geste que l’exécutif espère décisif : la renonciation pour toute l’année 2019 aux augmentations de taxes sur les carburants.
L’exécutif redoute aussi une extension de la colère à d’autres secteurs, notamment les agriculteurs et les transporteurs routiers. Environ 200 lycées et collèges étaient de nouveau bloqués ou perturbés jeudi. Un total de 146 personnes a été interpellé jeudi devant un lycée de Mantes-la-Jolie après des heurts et dégradations dans cette commune des Yvelines.
Partout en France, les appels à se mobiliser une nouvelle fois samedi se multiplient et le ministère de l’Intérieur fait état d’une « mobilisation de la part de l’ultradroite et de l’ultragauche ». Le gouvernement va déployer des « moyens exceptionnels » en plus des 65.000 policiers et membres des forces de l’ordre mobilisés en France, a rappelé le Premier ministre.