La scène s’est déroulée à Bessan dans l’Hérault, à un barrage de gilets jaunes. Selon les gendarmes, l’homme possédait une matraque.
[dropcap]L[/dropcap]e dimanche 9 décembre, au lendemain de la quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes , des manifestants continuaient à bloquer certains péages, comme celui situé dans la commune de Bessan dans l’Herault, où les images d’une altercation entre un manifestant en fauteuil roulant et des gendarmes ont provoqué de vives réactions comme le rapporte Franceinfo. Lundi, la vidéo qui a été publiée sur les réseaux sociaux a été vue plus de de 10 millions de fois.
Sur les images de la scène, on peut-y voir un gilet jaune handicapé moteur, en train d’être malmené par des gendarmes. Effectivement, on comprend que des insultes ont été proférées par le gilet jaune. Les forces de l’ordre, visiblement agacés, déplacent l’homme en fauteuil. Un gendarme remarque alors qu’il est armé d’une matraque. « Matraque les gars, attention ! », peut-on entendre. Le manifestant handicapé est alors agrippé par le haut du corps et mis à terre. Les militaires tentent ensuite de le remettre sur son fauteuil mais celui-ci refuse. Le fauteuil a été endommagé dans l’altercation.
Plusieurs témoins ont assisté à la scène et ont tenu à replacer l’incident dans un contexte plus large, comme Marie : « Mais est-ce que ça justifie qu’on l’humilie de cette façon ? Oui, il avait une matraque sur lui mais il en est toujours équipé. Il faut savoir qu’il est en fauteuil et sa matraque est sa seule manière de se défendre. De plus, on voit bien que pas à un seul moment il n’a voulu l’utiliser contre les gendarmes ».
Si les faits sont assez clairs, le contexte est quant à lui à prendre avec précautions…
https://www.facebook.com/laure.bisquer/videos/1534656833344472/
Face à la polémique suscitée par la vidéo, la Gendarmerie nationale a tenue à expliquer les images dans un communiqué.
#Décryptage Depuis qques heures 1 vidéo circule sur les #RS montrant 1 personne à mobilité réduite chutant au contact de gendarmes mobiles. Si la gendarmerie comprend l'émotion suscitée par la vue de cette personne au sol, qq éléments factuels
méritent cependant d'être précisés. pic.twitter.com/YzKTEO4Pil
— Porte-parole de la Gendarmerie Nationale (@PorteparoleGN) December 10, 2018
https://twitter.com/MPalomba12/status/1071852467313364993