Malgré les annonces d’Emmanuel Macron, la colère toujours vive des gilets jaunes rassemblés samedi pour une cinquième journée de mobilisation n’aura pas suffit à accroitre ou maintenir l’ampleur du mouvement qui se retrouve en baisse…
Gilets Jaunes : une cinquième journée de mobilisation en baisse
[dropcap]A[/dropcap]près les quatre journées de mobilisation des gilets jaunes aux bilans conséquents tant sur le plan humain que matériel, cette cinquième journée de rassemblement ce samedi 15 décembre a connu une vague de recul. Et pour dire, on recense beaucoup moins de personnes présentes pour se mobiliser ce samedi 15 ne serait-ce que par rapport au samedi précédent qui comptait selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur près de 10 000 manifestants dans la capitale contre un peu plus de 2000, ce 15 décembre.
Si les interpellations et les mises en garde à vue ont, par conséquent, été moins nombreuses au vue des effectifs présents, il n’en reste pas moins que la colère des gilets jaunes n’est pas prête de s’éteindre. Comment alors expliquer que les effectifs aient quasi été divisé par deux d’un samedi à l’autre ?
S’il faut évidemment prendre en compte le contexte post-attentat dans lequel la France se trouve depuis Strasbourg, il ne faut pas oublier que la météo reste un facteur à ne pas négliger sur l’impact d’une manifestation et aie pu en décourager certains.
Plusieurs départements, classés en vigilance orange avec risque de neige et verglas, ont vu la fermeture de certaines routes pouvant expliquer (en partie) le nombre en baisse… Tout autant que l’appréhension de nouvelles violences voire même que certains partisans du mouvement aient pu être convaincu par les annonces gouvernementales ou aient décidé de manifester dans leur région au lieu de se rendre sur la capitale.
Autant de possibilités qui ne font que renforcer la déception ressentie quant à ce « contraste spectaculaire », comme le précise Le Monde, de cette 5ème mobilisation.
Gilets Jaunes : qu’attendre de la suite du mouvement ?
Si la mobilisation de ce samedi a été moindre en comparaison des précédents actes, son nombre en baisse pose forcément la question de l’après. Sous quelle forme va t-on retrouver le mouvement qui semble s’essouffler ? Si la colère et la motivation de certains gilets jaunes demeurent encore d’actualité pourrait-on voir dans la baisse des effectifs des premiers signes de lassitude ?
En tous les cas, le mouvement bien qu’affaibli se poursuit puisque certaines villes à l’image de Paris en appellent sur les réseaux sociaux à un sixième rassemblement pour le samedi 22 décembre. Un acte 6 à prendre comme le début d’une conclusion ou la parfaite relance du mouvement ?