Éric Drouet, l’une des figures des Gilets jaunes a été de nouveau interpellé ce mercredi soir, vers 21h15, à Paris, rue Royale (VIIIe).
[dropcap]L[/dropcap]e trentenaire a été interpellé puis placé en garde à vue pour « organisation d’une manifestation sans déclaration préalable », selon le parquet de Paris, comme nous l’informe Le Figaro. D’après une source policière, le leader controversé des «gilets jaunes» a été arrêté alors qu’il se dirigeait vers les Champs-Élysées, où il avait appelé d’autres sympathisants à se rassembler. Un peu plus tôt dans l’après-midi, ce chauffeur routier avait appelé dans une vidéo sur Facebook à mener une action sur la célèbre artère parisienne. «On n’a pas de gilets jaunes, on ne manifeste pas. On était venu faire un hommage (…). Pas d’attroupement, rien du tout. On était en train de marcher», se défend Éric Drouet.
Son interpellation suscite de nombreuses réactions politiques. Un «abus de pouvoir», pour Jean-Luc Mélenchon, alors qu’il s’agirait d’une défense de l’État de droit pour Bruno Le Maire. La présidente du RN, Marine Le Pen, s’est quant à elle insurgée contre «la violation systématique des droits» des «opposants». Un rappel à l’ordre qui pourrait relancer un mouvement qui s’essoufflait. Eric Drouet a dénoncé, aujourd’hui, une interpellation «politique», en sortant d’une garde à vue qui a provoqué l’indignation, à deux jours d’un huitième samedi de manifestations en France. Ce dernier a été convoquée devant le tribunal correctionnel pour le 15 février pour les faits de mercredi et pour ceux du 22 décembre (port d’arme prohibé) qui lui avait déjà valu une garde à vue.
De nouveaux appels à manifester samedi sur «les places symboliques» à Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Martigues, Clermont-Ferrand, ou encore Nice, ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Dans la capitale, les«gilets jaunes» sont invités à se rassembler place de l’Hôtel de ville à 14H00, avant de marcher jusqu’à l’Assemblée nationale.