L’ex-boxeur soupçonné d’avoir agressé deux gendarmes samedi à Paris lors de l’acte 8 des gilets jaunes s’est présenté à la police ce matin et a été placé en garde à vue.
[dropcap]S[/dropcap]amedi dernier, un manifestant a boxé un CRS à Paris, lors de la manifestation de l’acte 8 des « Gilets jaunes ». Ce lundi matin, le suspect s’est présenté de lui-même devant les enquêteurs de la sûreté territoriale de Paris, a appris le Parisien auprès du parquets. L’homme a été aussitôt placé en garde à vue. Christophe Dettinger, l’ex-boxeur, apparaît dans une vidéo tournée ce week-end et publiée ce lundi par sa belle-sœur sur Facebook. Il reconnaît avoir « affronté » les forces de l’ordre et appelle les manifestants à « continuer pacifiquement » de se mobiliser.
Dans ce témoignage face caméra de près de trois minutes, ce trentenaire entend « présenter les choses comme [il] les sent ». Se décrivant comme « un citoyen normal » qui travaille mais pour qui les fins de mois sont « compliquées », il affirme manifester pour « les retraités, le futur de [ses] enfants, les femmes célibataires… ». Pour justifier son attitude samedi dernier à l’égard des gendarmes mobiles, il affirme s’être « fait gazer » avec sa femme et un ami. « La colère est montée en moi. Oui j’ai mal réagi mais je me suis défendu », déclare ce champion de France professionnel des lourds-légers en 2007 et 2008. Il risque une peine maximale de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende.
Réaction du gouvernement.
« L’individu qui a violemment attaqué samedi des gendarmes mobiles sur la passerelle Senghor s’est présenté aux enquêteurs de la sûreté territoriale de Paris. Il a été immédiatement placé en garde à vue et devra répondre de ses actes devant la justice », a déclaré le ministre de l’intérieur.
Le Premier ministre sera dans le 20 heures de TF1 ce soir. Édouard Philippe va annoncer des mesures « d’ordre public », selon Matignon, qui indique que « le gouvernement entend afficher une très grande fermeté et faire évoluer son dispositif d’ordre public ».
Le @PrefPolice a saisi le procureur de la République de Paris.
Pleine confiance en notre justice devant laquelle il devra rendre compte de cette attaque aussi lâche qu'intolérable.
Gratitude à ces gendarmes mobiles pour leur sang-froid exemplaire.https://t.co/y6HXgyKnCL
— Christophe Castaner (@CCastaner) January 5, 2019