L’ancien boxeur professionnel, Christophe Dettinger, a été placé mercredi soir en détention provisoire dans l’attente de son procès le 13 février pour l’agression de deux gendarmes samedi lors de l’acte VIII des gilets jaunes à Paris, comme nous l’avions évoqué dans un précédent article.
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[dropcap]L[/dropcap]’ancien champion a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris où il a sollicité et obtenu le report de son procès pour «violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique», relate Europe 1. Son procès se tiendra le 13 février. Ses avocats devraient faire appel de son placement en prison. Conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal correctionnel a délivré un mandat de dépôt à son encontre, visant à «empêcher la réitération des faits et une soustraction à la justice», une décision accueillie par des cris de protestations dans la salle. « Inadmissible ! Pression politique ! Courage Christophe ! Ne vous étonnez pas s’il y a du dégât samedi à Paris ! Elle est belle la justice ! », ont scandé des proches de Christophe Dettinger.
« J’ai eu une réaction comme lorsqu’une dame se fait agresser dans le métro par dix personnes, a soutenu, des sanglots dans la voix, ce père de trois enfants, employé au service de la voirie de la commune d’Arpajon (Essonne). Fallait juste que je sorte de cette passerelle. Je vous jure que je regrette mes actes. Quand je vois, ces images, je ne suis pas fier de ça… ».
En soutien au boxeur Christophe Dettinger, surnommé le « gitan de Massy », un homme se réclamant des gens du voyage a appelé sa communauté à bloquer Paris, samedi 12 janvier, à l’occasion de l’acte IX de la mobilisation des gilets jaunes. S’adressant ensuite directement à Emmanuel Macron, l’individu prévient le chef de l’État que les forces de l’ordre seront mises à rude épreuve : « j’en appelle au peuple gitan pour qu’on monopolise Paris, pas seulement pour une journée mais pour plusieurs jours […] Je peux te dire que là maintenant on va les essouffler les CRS, on va tellement vous en faire baver que vous allez descendre de votre piédestal », affirme-t-il.
Des propos violents qui n’ont pas tardé à agiter une partie de la classe politique. Stéphane Le Foll a déclaré que « ces propos sont inadmissibles. On est sûrement capables de savoir qui les a proférés. Ils devraient être sanctionnés ». L’actuel maire (PS) du Mans, estime également que l’homme devrait être condamné pour ses menaces.