Bordeaux : Le gilet jaune blessé par la police se trouve actuellement dans le coma

Un gilet jaune touché par un tir de flashball à Bordeaux pendant l'acte 9 / Capture Youtube France 3

Des images de la manifestation de samedi à Bordeaux ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant un gilet jaune gravement blessé à la tête, après une intervention de la police dans les rues de la ville.

[dropcap]T[/dropcap]ouché par un tir de flashball ou d’une grenade de la police, un homme, père de trois enfants et sapeur-pompier volontaire à Bazas (sud-Gironde) depuis 20 ans, a dû être plongé dans le coma artificiel compte tenu de la gravité de son état. Le quadragénaire était conscient quand il a été transporté au poste de secours de Meriadeck puis au CHU de Bordeaux où il a été opéré d’une hémorragie cérébrale. Il se trouve toujours plongé en coma artificiel, a annoncé sur Twitter l’écrivain français David Dufresne, citant l’épouse du blessé.

La scène s’est déroulée ce samedi 12 janvier, lors de l’acte 9 des gilets jaunes à Bordeaux. Les policiers sont intervenus, selon un manifestant, pour évacuer la rue Sainte Catherine. C’est dans ce contexte que les forces de l’ordre se sont avancés, flashball en main pour certains policiers et grenades lacrymogènes à portée. Ces derniers ont reçu plusieurs projectiles de la part des manifestants restés dans la rue. C’est au niveau d’une rue adjacente, à l’angle de l’Apple Store qu’un homme est à ce moment là, inerte au sol et en sang, quelques secondes après des tirs au lanceur de balles de défense comme on peut le constater sur les différentes séquences filmées par des témoins.

« Olivier n’avait absolument rien à se reprocher. Il n’a rien cassé contrairement à ce que certains peuvent écrire sur Internet. Les policiers lui ont tiré dessus, à la tête, alors qu’il ne présentait aucun danger. Mon mari n’est pas un délinquant » a déclaré la femme de la victime. Cette dernière a contacté un avocat dans le week-end.

Didier Lallement, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, a donc décidé de saisir l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale) sur les faits qui se sont déroulés près de la rue Sainte-Catherine samedi après-midi à Bordeaux.

Virginie A.: