Des dizaines d’évènements Facebook appellent à manifester ce week-end, partout en France.
[dropcap]A[/dropcap]lors que le mouvement s’est renforcé la semaine passée, ce week-end fait figure de nouveau test, quelques jours après la publication de la lettre aux Français du Président, et l’ouverture du grand débat national. Plusieurs dizaines de milliers de « gilets jaunes » pourraient descendre dans les rues ce week-end.
Où ?
À Paris, des Gilets jaunes, dont Éric Drouet, ont donné rendez-vous sur la place des Invalides à la mi-journée avec une ambition : « Le million à Paris ! » Ils invitent les participants à amener « une fleur ou une bougie en hommage » aux personnes tuées ou blessées « pour [leur] cause ». D’autres pages de gilets jaunes évoquent de leur côté un passage par la place d’Italie dans le 13e arrondissement via la place Coluche (entre le 13e et le 14e arrondissement). Comme lors de la journée de mobilisation du 12 janvier, un périmètre d’exclusion sera par ailleurs établi, et interdira la circulation ou les rassemblements dans une zone de la capitale couvrant le bas de l’avenue des Champs-Élysées, le palais de l’Élysée, la place de la Concorde et le ministère de l’Intérieur. À Marseille, où 3 000 personnes ils donnent rendez-vous en début d’après-midi sur le Vieux-Port. Des rassemblements sont également annoncés samedi après-midi à Bordeaux, Lyon, Saint-Étienne, Roanne, Valence, Clermont-Ferrand, Montélimar, Dijon, Nevers, Montceau-les-Mines, Toulon, Avignon ou Béziers. Toulouse devrait également être un des points névralgiques de la manifestation.
Quel dispositif de sécurité ?
Le dispositif de sécurité mis en place dans la capitale sera le même que lors de l’acte IX du 12 janvier dernier. Il devrait suivre les mêmes principes de mobilité et de quadrillage. Quelque 5 000 membres des forces de l’ordre seront donc déployés sur le territoire parisien. La préfecture de police de Paris, de son côté, devrait maintenir les fouilles aléatoires de sacs ainsi que la conduite de contrôles d’identité. huit véhicules blindés de la gendarmerie seront une nouvelle fois mobilisés, de même que 35 membres de l’unité de détachement d’action rapide. Le gouvernement a annoncé qu’il mettrait de nouveau « beaucoup de forces de l’ordre dans la rue » ce week-end, sur tout le territoire français.
Des propos qui font polémique.
Sur Europe 1, Christophe Castaner a utilisé une « métaphore théâtrale ». D’après lui, il est temps de « changer la pièce », puisqu’« il n’y a plus grand monde ni sur scène, ni dans la salle ». Christophe Castaner a pointé du doigt la nécessité de passer à autre chose. D’après le ministre français de l’Intérieur, 84.000 manifestants lors de l’acte 9 des Gilets jaunes témoigne d’une mobilisation assez faible en comparaison avec d’autres exemples de manifestations nationales en France.
#GiletsJaunes et acte 10 : "La pièce s’éternise, pourtant il n’y a plus grand monde sur scène et dans la salle. Ce qui m’intéresse c’est l’acte I du Débat national", dit @CCastaner #Amiens #Europe1 pic.twitter.com/lCaybuyzof
— Europe 1 (@Europe1) January 18, 2019
Acte IX, acte X, acte XI…
La pièce s’éternise et pourtant il n’y a plus grand monde sur scène ni dans la salle.
Ce qui m’intéresse c’est l’acte I du #GrandDébat.#Europe1
— Christophe Castaner (@CCastaner) January 18, 2019
Des internautes français ont sans délai réagi aux propos du ministre. Selon eux, il y a des contradictions entre ses paroles et ses actes, sinon pourquoi l’Intérieur aurait dû mobiliser 80.000 forces de l’ordre samedi dernier…