Le 12ème samedi de manifestations des Gilets jaunes, ce 2 février, va mettre en avant les centaines de manifestants blessés, parfois gravement, depuis le début de la contestation, en réclamant la fin des « violences policières qui mutilent ».
A Paris
[dropcap]P[/dropcap]lusieurs événements ont été annoncés dès le week-end dernier sur Facebook, dont Acte 12 L’ImPaCt, qui appelle à se rassembler place Daumesnil à Paris, dès midi, comme l’explique Le Parisien. « Justice pour les blessés, hommage aux victimes, interdiction des grenades et du flashball », seront les trois slogans de cette mobilisation. A Paris, des « gilets jaunes » appellent à une marche pour mettre à l’honneur les victimes des violences policières. En dépit de leurs dissensions, Eric Drouet, l’un des leaders du mouvement, manifestera à Paris aux côtés de deux autres figures médiatiques des « gilets jaunes », Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle.
Un groupe Facebook intitulé « Acte 12 : la grande marche des blessés » annonce une manifestation « déclarée » de la place Félix Eboué (12e arrondissement) jusqu’à la place de la République. En tête de cortège, des « blessés protégés par un cordon de bénévoles », puis des manifestants défilant avec « des pansements sur l’œil, des bandages, du rouge sur les gilets jaunes en guise de sang .
En région
À Marseille, les Gilets jaunes ont prévu en prélude au défilé sur le Vieux-Port l’érection d’un « mur de la honte » en souvenir des 14 personnes mortes en marge des manifestations depuis le début du mouvement le 17 novembre. Des Gilets jaunes se rassembleront également samedi à Nancy « contre les violences policières », et dimanche à Nantes en hommage aux blessés. À Valence (Drôme), où Emmanuel Macron s’était déplacé la semaine dernière, les autorités attendent jusqu’à 10 000 manifestants samedi après-midi. À Bordeaux, les manifestants sont appelés samedi à se rassembler comme d’habitude en début d’après-midi, tout comme à Rouen ou Caen. À Toulouse, les Gilets jaunes innovent ce week-end, en ordre dispersé, certains affichant le souhait de sortir du cercle vicieux des manifestations avec violences des samedis précédents.
Quelles revendications ?
Outre la hausse des prix et l’injustice fiscale, les Gilets jaunes entendent donc cette fois dénoncer un « usage disproportionné de la force » qui « mutile inutilement des gens à vie », pour de simples opérations de maintien de l’ordre au danger, selon eux, limité. Une revendication qui prend une dimension supplémentaire avec le refus du Conseil d’État d’interdire l’usage du LBD (lanceur de balles de défense). « Il est temps que ces violences cessent et que ces armes de guerre ne soient plus utilisées dans le cadre du maintien de l’ordre », a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse Me Arié Alimi, avocat de plusieurs « gilets jaunes » blessés.
Cessez d'instrumentaliser les blessés.
Cessez de mettre en cause systématiquement les forces de l'ordre. pic.twitter.com/1PuNOwNM6j
— Christophe Castaner (@CCastaner) January 31, 2019