Un mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende ont été requis contre Éric Drouet, une figure des « gilets jaunes » , qui était jugé pour « organisation de manifestations sans déclaration préalable ».
[dropcap]L[/dropcap]a décision a été mise en délibéré au 29 mars, comme le relate LCI. Lors de l’ouverture de son procès vendredi 15 février, la défense a diffusé les images de l’arrestation du prévenu rue Royale à Paris, le mercredi 2 janvier dernier. Eric Drouet, s’est évertué à nier son rôle de « meneur ». Lui préférant celui de simple « relais d’information ». Il affirme n’avoir lancé aucun appel à manifester. « Nous n’étions qu’une dizaine et nous comptions en fait aller au restaurant ». Le procureur a lu plusieurs messages envoyés par Eric Drouet le 22 décembre et le 2 janvier: « On dira au dernier moment » le lieu de rassemblement, « Nous irons où nous voulons aller », « Il faut choquer un peu l’opinion publique » etc. Le procureur a estimé que le délit de « non-déclaration de manifestation était bien établi ».
Son avocat a lui choisi de placer le débat sur le terrain politique. Et de dénoncer le « piège » tendu à la présidente du tribunal, impassible. « La justice est instrumentalisée […] On a inventé a un appel à manifester, on a inventé un cortège […] C’est dément ». « Chaque rassemblement de personnes sur la voie publique doit faire l’objet d’une déclaration préalable. L’objectif est de permettre de préserver l’ordre public », a déclaré le procureur adjoint de Paris Olivier Christen, au début de ses réquisitions.
L’avocat d’Eric Drouet a demandé au tribunal de relaxer son client : « Aucun des éléments matériels et intentionnels n’est constitué dans le dossier (…) Il avait parfaitement le droit d’être là ce 2 janvier et il le fait de façon pacifique, ne rentrez pas dans ce débat (…) ce procès est clairement politique ! ». L’affaire a été mise en délibéré et le jugement sera rendu le 29 mars prochain.