Après l’acte 18, marqué par des violences, les leaders informels du mouvement, parmi lesquels Maxime Nicolle et Eric Drouet, veulent changer de stratégie.
[dropcap]L[/dropcap]e mois dernier, certains représentants du mouvement confiaient déjà être fatigués. C’est aussi la sensation d’Eric Drouet, figure du mouvement, interrogé par Brut sur les Champs-Élysées samedi dernier. « Moi, comme beaucoup, on va arrêter les manifestations ».
Maxime Nicolle, autre figure du mouvement, a enregistré une vidéo de 22 minutes ce samedi sur Facebook, à la suite d’une journée de recrudescence des violences et des casses sur l’avenue des Champs-Élysées. Une situation qui, il l’assure, empirera dans les semaines à venir. « Dans à peu près trois-quatre semaines, il y aura sûrement un autre acte, sûrement un très gros acte », a annoncé Maxime Nicolle.
Au sujet des violences et des « destructions », Maxime Nicolle, alias « Fly Rider », a dit les regretter tout en précisant qu’elles ne venaient « pas de nulle part ». Il a ainsi opposé les violences commises lors des actes 2, 3 et 18 aux « violences quotidiennes » qu’infligent le gouvernement : « Je considère que choisir entre donner à bouffer à ses gosses ou acheter des médocs pour les soigner, c’est de la violence psychologique ». Selon lui, tant que le gouvernement n’agit pas, les gilets jaunes continueront à manifester. Appelant d’ores et déjà à défiler dans les rues samedi prochain.
Un gouvernement dépassé
Le gouvernement a assuré que des sanctions seront très vite prises. Certains, comme le député LR Eric Ciotti appellent ainsi le ministre de l’Intérieur à « enfin de se mettre au travail » afin que de réelles dispositions soient prises. L’objectif étant bien évidemment d’en terminer avec ces nombreuses violences, heurts et incendies.