Johanna, mère de 27 ans a été tuée lundi par son ex-conjoint devant un supermarché au Havre, comme nous l’évoquions en début de semaine, devant ses 3 enfants.
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Le mois dernier, elle avait tenté de lui échapper en sautant par la fenêtre de son appartement au premier étage d’un immeuble du quartier de l’Eure. Elle avait posé une main courante puis une plainte le lendemain, classée sans suite.
Le procureur du Havre François Gosselin, dans son communiqué officiel, dans France 3 Normandie, révèle que la victime avait signalé aux services sociaux sa volonté de se séparer de son compagnon et des demandes de logement avaient été adressées à plusieurs bailleurs sociaux depuis le mois de mai dernier. Fin juillet, elle avait encore demandé une place au Service d’Accueil d’Urgence des Femmes (SAUF) du Havre, mais n’avait jamais rejoint le centre d’hébergement, précise François Gosselin. La jeune femme était alors hébergée chez sa sœur pendant deux semaines, puis finalement accueillie au foyer SAUF. Depuis lors, en attente d’une décision de justice quant à leur garde, les enfants étaient pris en charge tour à tour par chacun des parents.
Justice pour Johanna
Aujourd’hui, en début d’après-midi, environ 500 personnes ont manifesté pour soutenir la famille de Johanna, la jeune victime. Un cortège en l’école Lamartine, l’Hôtel de ville, le Palais de justice et le magasin Leader Price du quartier de l’Eure (lieu du drame). Elles demandent « justice » pour « Johanna ». « Brisons le silence », « Stop aux féminicides », « Stop à la violence», pouvait-on lire sur des pancartes.
Sa mère témoigne
« Johanna gardait tout pour elle, elle avait toujours le sourire » : la mère de la jeune fille de 27 ans tuée par son ex-conjoint au Havre s’est exprimée pendant la marche blanche. Selon elle, la justice n’a pas été assez réactive malgré les signalements effectués. Sentiment partagé par des proches de la jeune femme au micro de BFMTV.
L’homme de 37 ans qui a poignardé cette femme, « devrait être déféré au parquet pour être mis en examen », avait annoncé le parquet du Havre mardi soir. Interpellé peu après les faits, l’homme, qui a porté 14 coups de couteau à sa conjointe, a reconnu la matérialité des faits et dit avoir agi par crainte que la victime ne le prive de ses fils, avait précisé le parquet.