Après plusieurs jours de contestation populaire, le gouvernement libanais accepte une série de réformes, annoncée le lundi 21 octobre par le premier ministre, Saad Hariri.
La crise se déclenche jeudi soir lorsque le gouvernement annonce une série de nouvelles taxes et notamment des taxes sur les appels effectués depuis l’application WhatsApp, très utilisée dans le pays.
Malgré le renoncement du gouvernement le soir même, le peuple libanais s’est saisi de ce qu’il considère comme un nouvel affront et manifeste dans la rue pour protester contre la classe politique qui n’agit pas, selon lui, contre la crise économique et le chômage, notamment celui des jeunes qui s’élève à 30%.
Dès le lendemain, le premier ministre, Saad Hariri, prend le problème à bras le corps et s’engage, avec son gouvernement, à de nouvelles réformes. Ces réformes ont été annoncées.
Parmi les réformes annoncées, on trouve une baisse de 50% des salaires du président, de l’ensemble du gouvernement et des députés. On y trouve aussi des mesures sociales, comme l’adoption d’un régime de retraite et de protection sociale.
Mais ont été aussi annoncées des reformes de lutte contre la corruption, une des revendications majeures du peuple descendu dans la rue. Hariri a annoncé la création d’une Autorité nationale de lutte contre la corruption mais aussi l’élaboration d’un projet de loi sur la récupération de l’argent public volé.
Reste à voir l’effectivité de cette Autorité, et la concrétisation de la loi.
Étant donné que ces réformes anti-corruption semblent répondre à une demande urgente du peuple, la question est de savoir si elles ont été annoncées dans le but de mettre fin, le plus rapidement possible, à la contestation populaire ou bien si elles auront un impact à long terme pour le peuple libanais.
En attendant, le peuple ne décolère pas. Une partie de ceux qui manifestent lundi ne croient pas en ces réformes et persistent à demander le départ de la classe politique. Encore hier, mardi 22 octobre, des dizaines de milliers de libanais descendaient dans la rue.