Un étudiant de 22 ans s’immole devant un bâtiment du Crous : explications

Le Crous de Lyon / Capture Google

Vendredi 9 novembre, un étudiant lyonnais de 22 ans, membre du syndicat Solidaires Etudiant-e-s de Lyon, s’est immolé devant le Crous, le restaurant universitaire de Lyon situé dans le 7e arrondissement.

Brulé à 90%, il est entre la vie et la mort. Selon Franceinfo, il se trouve au centre des brûlés de l’hôpital Edouard-Harriot de Lyon. 

Évoquant ses revendications, il a laissé un message sur son compte Facebook.

Dès le début, il cite les institutions qu’il souhaite atteindre par son geste : « le ministre de l’enseignement supérieur et la recherche et par extension, le gouvernement ». 

Puis il évoque la principale raison de ce geste désespéré : le manque de moyens des étudiants. Il prend pour exemple son cas : il n’a pas de bourse, et il ajoute « et même quand j’en avais, 450euros/moi, est-ce suffisant pour vivre ? » .
Il s’indigne de la situation financière des étudiants et de l’incertitude dans laquelle ils peuvent être quant à leur avenir : « Et après ces études combien de temps devrons nous travailler, cotiser, pour une retraite décente ? Pourrons- nous cotiser avec un chômage de masse ? »

En effet, selon une enquête sur les conditions de vie des étudiants datée de 2013 réalisée par le l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) et publiée par le Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, plus d’un étudiant sur deux « déclare être confronté à des difficultés financières ». Il y est aussi mentionné que 34% des étudiants ne reçoivent aucune aide de leurs parents.

Il termine son texte en « accusant l’actuel président de la République, Emmanuel Macron, mais aussi ses deux prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy » , d’être responsable de son immolation et d’avoir créé cette situation de précarité.

Selon Libération, les collègues du syndicat confirme la précarité du jeune homme et souligne qu’il habitait chez sa copine depuis quelques temps.

En solidarité, des rassemblements ont lieu, ce mardi 12 novembre, devant des établissements de Crous de France, et notamment celui de Lyon.

Clarisse Guibert: