Le gel des loyers des résidences universitaires annoncé par le CNOUS

CROUS de Paris / Capture Google Street View.

Il y a plus de deux semaines, nous avions évoqué l’immolation d’un étudiant lyonnais devant un bâtiment du Crous. Ce dernier s’était immolé en raison de sa grande précarité, dû à la perte de sa bourse.

Suite à cet incident tragique les organisations étudiantes ont manifesté contre la précarité étudiante. 

Hier, jeudi 28 novembre, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS) a annoncé le gel des loyers des résidences universitaires en 2020, c’est-à-dire qu’ils n’augmenteront pas. 

Selon un article du Monde, les étudiants voyaient le prix des résidences universitaires augmenter chaque année auparavant.

Dans le communiqué de presse, le CNOUS souligne que c’est une mesure « tout à fait exceptionnelle » puisque ce gel « représentera un montant de l’ordre de 6 millions d’euros ». Ils revendiquent aussi des prix de résidences universitaires déjà extrêmement bas : « en moyenne, une chambre CROUS revient à un étudiant, 100 euros par mois pour un studio de 18m2 entièrement équipé, entre 150 et 200 euros par mois ». 

C’est donc, selon eux, un geste en vers les étudiants…

Mais il n’est pas certain que ce soit l’avis de certaines organisations étudiantes.

En effet, l’UNEF (l’union nationale des étudiants de France) estime dans un communiqué que cette mesure est « largement insuffisante pour répondre à la précarité ». Il précise : « il est insuffisant car il ne garantit pas une amélioration de nos conditions de vie mais seulement une non-augmentation de nos dépenses de logement ». Dans ce même communiqué, le syndicat reformulent leurs demandes : comme par exemple, une revalorisation des bourses de 20%, l’augmentation des résidences du Crous et d’autres. 

Malgré cet effort, les organisations étudiantes persistent, et appellent toujours, notamment l’UNEF, à se mobiliser le 5 décembre contre la précarité étudiante. 

Clarisse Guibert: