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Le 16 novembre dernier, lors de l’acte 53 des gilets jaunes, Manuel Coisne qui participait au mouvement avait été éborgné après avoir reçu une grenade lacrymogène en plein visage.
Les images filmées par un street-médic avaient fait le tour du monde. Le 16 novembre dernier, en marge de l’acte 53 des gilets jaunes, Manuel Coisne, 55 ans, perdait l’usage de son œil après avoir reçu une grenade lacrymogène au visage.
Le projectile lui avait occasionné une fracture de l’arcade et du globe oculaire gauche. Un mois après les faits, nos confrères du journal Le Monde, sont parvenus à reconstituer la scène de cet incident.
Après avoir analysé plusieurs heures de vidéos, ces derniers ont pu comprendre d’où était parti le projectile tiré par l’un des forces de l’ordre avant que celui-ci ne touche Manuel Coisne.
L’angle de tir n’était pas respecté
Les vidéos filmées sous différentes angles permettent d’identifier la provenance du tir et de voir que le policier ne respectait pas son angle tir comme en témoignent les images rapportées par Le Monde. Au moment où celui-ci fait feu, son angle de tir est d’environ 15° par rapport au sol alors que ces tirs doivent être réalisés à 45°, comme l’a précisé la police à nos confrères.
L’enquête du monde révèle que la victime se trouvait à 55 mètres des policiers lorsque l’un d’eux a fait usage de son cougar (lanceur de grenade), avec à l’intérieur une grenade DPR blanc d’une portée de 100 mètres. En choisissant ce type de grenade et en ne tirant pas en cloche, le CRS prend donc le risque que ça grenade atteigne des manifestants si ces derniers se trouvent à moins de cent mètres.
A la suite de cet incident, une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Paris pour « violences volontaires par une personne dépositaire de l’autorité publique suivies de mutilation ou infirmité permanente »