Un livreur à scooter est décédé dans la nuit de samedi à dimanche après avoir été transporté dans un état critique à l’hôpital, à la suite d’une interpellation à Paris.
Ce mardi 7 janvier, le parquet de Paris a fait savoir qu’il ouvrait une information judiciaire du chef d’homicide involontaire, à la suite de la mort de Cédric C. un livreur à scooter âgé de 42 ans, qui a trouvé la mort à la suite d’une interpellation par la police.
Le 3 janvier dernier, Cédric C. avait fait l’objet d’un contrôle de police à l’angle du quai Branly et de l’avenue de Suffren, à Paris, parce qu’il aurait utilisé son téléphone alors qu’il circulait à scooter, comme l’affirme la police. Le ton serait alors vite monté entre la victime et les forces de l’ordre qui avaient procédé à son interpellation. Toujours selon la police, la victime se serait montrée « irrespectueuse et agressif » avant d’être prise d’un malaise cardiaque. L’homme aurait alors été pris en charge par les secours. Transporté dans un état critique, il est décédé quelques jours plus tard.
« On a assassiné mon fils, c’est un meurtre »
Christian Chouviat, le père de Cédric
« On a assassiné mon fils, c’est un meurtre »
Christian Chouviat, le père de CédricDes vidéos publiées sur les réseaux sociaux et relayées par Mediapart, montrent les policiers plaquer Cédric au sol, sur le vente, alors que celui-ci est encore casqué. Des images qui montrent également des signes d’épuisement de la victime et démentent la version des policiers.
Le père et la veuve de Cédric, accompagnés par leurs avocats, ont tenu un conférence de presse mardi. Ces derniers ont dénoncé une « bavure policière », le père qui a précisé au cours de cette dernière : « On a assassiné mon fils, c’est un meurtre » avant que celui-ci n’ajoute « Je n’ai plus confiance en la police ».
Une enquête confiée à l’IGPN a été ouverte dès vendredi dernier par le parquet de Paris. Dans un communiqué du procureur, les premiers éléments de l’autopsie de Cédric C. révèlent une « manifestation asphyxique avec une fracture du larynx » ainsi que d’un « état antérieur cardiovasculaire ». Une information judiciaire a par ailleurs été ouverte pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes de la mort du livreur.