Le restaurant Paul Bocuse a perdu sa troisième étoile en ce début du mois de janvier. Il détenait pourtant ces prestigieuses récompenses depuis 1965.
Cette décision prise par le guide Michelin reste surprenante pour de nombreux cuisiniers. La raison énoncée par le Guide est la suivante « la qualité de l’établissement demeure excellente, mais plus au niveau d’un trois étoiles », comme l’AFP a pu en faire part.
C’est un coup dur pour ce restaurant typiquement français et notamment pour le fils de Paul, Jérome Bocuse qui a repris l’affaire. De fait, Paul Bocuse aussi surnommé « Monsieur Paul », est mort il y a deux ans maintenant et cette affaire est demeurée familiale. Plus qu’un simple restaurant, c’est un lieu de renommé qui a acquis une grande notoriété qui vient de s’écrouler. Beaucoup de cuisiniers dénoncent ce procédé de classements et suggèrent de rendre leurs étoiles afin de vivre leur passion sans cette épée de Damoclès au dessus de leurs têtes, menaçant de les faire flancher à tout instant.
Nous sommes témoins de la fin d’une ère et d’une nouvelle génération de cuisiniers. A l’instar de la littérature, s’oppose ici la querelle des anciens et des modernes. Le niveau de cuisine de Paul Bocuse n’a pas baissé en effet, seulement de nouveaux restaurants ont « donné le la »! C’est pourtant l’héritage et l’authenticité de cette maison qui font son prestige. Le guide Michelin voudrait-il dire par cette rétrogradation, qu’il serait temps de se réinventer ? Ou bien tente-t-il de « faire le buzz » comme certains le disent ?