L’annonce de la démission de Benjamin Griveaux de la tête de liste LREM des élections municipales à Paris après la diffusion de vidéos à caractère sexuel a été un choc.
[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=S3qWzdcBPaM[/embedyt]
Même si la République en Marche a rapidement réussi à remplacer l’ex porte-parole du gouvernement en investissant Agnès Buzyn il y a quelques jours, « l’Affaire Griveaux » perdure.
Elle perdure d’un point de vue juridique. Après que Piotr Pavlenski a révélé lui-même être l’auteur de la diffusion de ces images pour dénoncer l’hypocrisie du candidat, un autre acteur a émergé dans cette affaire : sa prétendue compagne, Alexandra Taddeo. Elle serait la destinataire des images de Benjamin Griveaux, et pour cela, a été placée en garde à vue ce week-end avec son compagnon pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « diffusion sans l’accord de la personne d’images à caractère sexuel » selon Le Monde.
Aujourd’hui, mardi 18 février, Alexandra Taddeo a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « diffusion sans l’accord de la personne d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son consentement ou par elle-même » toujours selon Le Monde.
Selon les informations du Parisien, la jeune femme réfute toute implication dans la publication de ces images et ignore comment elles se sont retrouvées en possession de l’activiste russe. Elle affirme tout de même soutenir Piotr Pavlenski, son compagnon.
Le rôle d’Alexandra Taddeo est donc encore incertain. Interrogés par France Info, ses parents ont avancé qu’elle subirait une influence de la part du réfugié politique : « Soit elle est inconsciente, soit elle s’est faite manipuler ».
En ce qui concerne Piotr Pavlenski, lui, ne s’est pas exprimé durant sa garde à vue, et est toujours présenté devant un juge d’instruction.
Plusieurs questions se posent encore chez les personnalités politiques quant à l’existence d’une potentielle tiers personne qui serait à l’origine de ce scandale. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a, par exemple, déclaré que l’activiste russe avait « sans doute été aidé ».
L’avancée de l’enquête judiciaire nous renseignera davantage sur les zones d’ombre de cette affaire.