33 hommes. C’est le nombre de soldats turcs tués par l’attaque aérienne attribuée au gouvernement syrien, allié à la Russie pour combattre les rebelles syriens.
Ce bombardement a eu lieu dans la province d’Idlib, théâtre d’affrontements intenses entre les deux camps depuis le début du mois. La province d’Idlib est l’objet d’une offensive du gouvernement syrien depuis le début de l’année 2019, entant qu’elle était le dernier endroit occupé par les djihadistes dans le nord-ouest du pays.
Depuis le début du mois de février, cette offensive a fait 19 morts dans le camps turc et cette escalade de tension ne présageait rien de bon. Ankara a déjà rispoté en bombardant des positions de Damas tuant 16 combattants du régime syrien.
La communauté internationale a vivement condamné cette attaque. Le secrétaire général de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique du Nord) a demandé à la Russie et au gouvernement syrien de « cesser les combats, les attaques aériennes aveugles », selon Le Monde. De plus, lors de son déplacement à Naples, Emmanuel Macron a pris la parole pour condamner l’attaque : « Le régime syrien aidé par ses alliés procèdent à des attaques qui ne sont pas simplement la lutte contre le terrorisme mais véritablement relève d’un scandale humanitaire ».
Pour se défendre, la Russie, à travers la prise de parole de son ministre de la Défense, affirme que la Turquie n’avait pas indiqué la présence de ses troupes dans la zone attaquée selon le Figaro. Affirmation contestée par la Turquie.
Le scandale humanitaire mentionné par le Président de la République fait référence aux 900 000 habitants de la province d’Idlib déplacés par les combats, comme on peut le lire dans Le Monde. L’offensive a aussi causé la mort de 1700 civils dont 503 enfants, et a détruit des dizaines d’infrastructures tels que des hôpitaux ou des écoles.