Dans la nuit de samedi à dimanche, l’ancien ministre et président des Hauts-de-Seine, Patrick Devendjian, est mort du Covid 19 à 75 ans. Il est le premier responsable politique de cette envergure a mourir du nouveau Coronavirus, comme le rappelle le Figaro.
Avocat de formation, il avait adhéré au parti d’extrême droite Occident en 1964, avant de s’en éloigner. Sa carrière politique démarre en 1983 lorsqu’il devient maire d’Anthony, commune des Hauts-de-Seine. Département qu’il n’a pas quitté depuis, puisqu’il a été député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine de 2010 à 2017 et qu’il en était le Président jusqu’à sa mort.
Pas seulement élu local, Patrick Devendjian a aussi été ministre sous Jacques Chirac et son premier ministre Jean-Pierre Raffarin, entant que Ministre délégués aux Libertés locales mais aussi Ministre chargé de la mise en oeuvre du plan de relance, suite à la crise financière, sous Nicolas Sarkozy de 2008 à 2010.
L’élu avait annoncé le jeudi 26 mars être touché par le COVID-19 sur Twitter : « Je suis touché par l’épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants. Fatigué mais stabilisé grâce à eux, je remonte la pente et leur adresse un très grand merci pour leur aide constante à tous les malades. »
Une de ses collaboratrices, Muriel Hoyau a déclaré au Figaro qu’il continuait son travail de Président du conseil général des Hauts-de-Seine alors qu’il était malade : « Il avait mis en place le confinement, la continuité des services. Le département n’avait pas cessé de fonctionner. Il gérait tout cela à distance ».
Mais son état s’est malheureusement dégradé très brutalement, il a été transféré en réanimation, puis est tombé dans le coma.
L’ensemble des responsables politiques a exprimé sa tristesse : notamment Nicolas Sarkozy qui reconnait « un homme passionné, entier, sincère, engagé », ou encore Rachida Dati qui a rendu hommage à un « Esprit brillant, élu dévoué à son territoire, empathique et doté d’un grand sens de l’Etat, il était une figure de la vie politique française », comme on peut le lire dans Le Monde.