Ce lundi 13 avril, Emmanuel Macron a annoncé la réouverture progressive des écoles et des crèche lors de son allocution de 20h00.
Un discours qui inquiète aujourd’hui les enseignants qui ont peur que le virus puisse continuer de circuler parmi les enfants dans les établissements à seulement un mois d’un dé-confinement progressif.
Emmanuel Macron avait expliqué ce lundi soir qu’il souhaitait d’abord rouvrir l’accès des écoles aux enfants des quartiers populaires et aux enfants qui résident dans les campagnes et qui ne disposent pas d’accès au numérique.
Le chef de l’État avait souligné que le gouvernement mettrait tout en œuvre pour que les conditions sanitaires soient respectées, en organisant les journées différemment, en allégeant le temps de travail pour ainsi bien protéger les enfants et les enseignants, avec le matériel nécessaire.
La grogne des syndicats enseignants
Un discours qui n’a visiblement pas conquis les syndicats des enseignants qui soulèvent des craintes comme l’explique la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Francette Popineau au micro de BFMTV : « Revenir à l’école dans de mauvaises conditions c’est peut-être se préparer à une 2e vague épidémique. Et ça, évidemment personne ne le souhaite. »
Un constat similaire pour Benoît Teste, le secrétaire général de la FSU qui s’est confié sur les réseaux sociaux, expliquant être « inquiet sur l’annonce d’une reprise progressive » ce dernier qui s’interroge à savoir si les conditions sanitaires seront bien réunies. « Emmanuel Macron parle de mettre à disposition du matériel de protection, mais pas de tester l’ensemble de la population et de ne pas tester l’ensemble des élèves. » ajoute Benoît.
Un dé-confinement dans les écoles par niveaux et âges ?
Face à ces interrogations, le Ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer explique que le gouvernement se donne deux semaines à partir d’aujourd’hui pour travailler avec les partenaires sociaux, les organisations de parents d’élèves, les organisations lycéennes et les collectivités locales « pour définir ce que l’on met derrière cette expression progressif. Mais il ne s’agit pas de retrouver la situation d’avant, du jour au lendemain, le 11 mai. Ça n’a jamais été question de ça dans les propos du président, ni dans les miens. » a-t-il déclaré au journal de France 2.
Le Ministre de l’Éducation nationale explique que plusieurs possibilitées sont en ce moment à l’étude. « D’abord les élèves peut-être ne rentreront pas exactement au même moment selon leur niveau, selon leur âge. c’est un premier point. » explique Jean-Michel Blanquer. Dans l’ordre, ce sont les crèches, les écoles, les collèges puis enfin les lycées qui pourront reprendre progressivement comme le souligne ce dernier.
La priorité de reprise pourrait également se faire dans des zones territoriales du pays qui sont les moins touchées par le virus, ajoute le Ministre de l’Éducation nationale.
Les écoles universitaires ne seront toutefois pas concernées et ne rouvriront qu’en septembre.