Il est actuellement mis en examen pour « destructions et dégradations par incendie » et placé en détention provisoire.
Une semaine après les faits, le principal suspect, un bénévole du diocèse a avoué être l’incendiaire de la cathédrale. Alors qu’il avait déjà été interrogé quelques heures après l’incendie et remis en liberté sans poursuite, il a de nouveau été mis en détention ce samedi 25 juillet dans la matinée.
Il était chargé de fermer la cathédrale le soir de l’incendie, et a avoué être à l’origine des 3 feux distincts : sur le grand orgue, sur le petit orgue et dans un panneau électrique. Son avocat précise qu’il est « rongé de remords » et « dépassé par l’ampleur qu’ont pris les événements ». La police souhaitait recueillir son témoignage car aucune trace d’effraction n’a été relevé dans la cathédrale, laissant penser qu’il était le dernier à a avoir eu accès à l’édifice.
L’homme est bien connu du recteur de la cathédrale qui avait toute « confiance en lui, comme en tous les collaborateurs ». Il s’agit d’un rwandais de 39 ans, arrivé en France depuis quelques années.
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Le quotidien régional Ouest-France précise que le suspect « faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français depuis novembre 2019 ». « Il avait épuisé toutes les voies de recours, y compris la commission d’appel des réfugiés, ainsi que le statut d’étranger malade qu’il avait tenté d’obtenir. » Il n’était cependant pas connu des services de police.
Il encourt pour cette infraction « une peine de dix ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende », a déclaré Pierre Sennés dans un courriel envoyé dans la nuit.
Quant au diocèse, il précise dans un communiqué rapporté par France 3 qu’il « souhaite que toute la lumière soit faite sur les causes de cet incendie, il fait pour cela confiance à la justice. Pour ne pas interférer dans l’enquête, il ne fera aucun commentaire sur l’avancée de celle-ci.«
Par Léa Meira