Depuis le 5 juin 2019, la pêche à l’aimant est interdite sans l’autorisation de la préfecture. Les associations spécialisées demandent plus de souplesse des autorités.
C’est le cas de cette association du 91, Les Metaleux Detectors 91, qui a lancé en mai dernier une pétition en ligne avec l’Organisation Européenne de Prospection Responsable pour que ces derniers puissent de nouveau pratiquer la pêche à l’aimant.
C’est une pratique de plus en plus courante, la pêche à l’aimant rencontre un énorme succès à travers la France depuis plusieurs années. Le principe consiste à attacher un aimant puissant au bout d’une corde avant de le jeter dans les eaux pour y remonter toute sorte d’objet métallique. Mais depuis le 5 juin 2019, les pratiquants doivent effectuer une autorisation en préfecture quelque soit leur département sous peine d’une confiscation du matériel et d’une amende pouvant s’élever jusqu’à 5000 €.
Face à ces mesures qu’ils estiment drastiques de la part des autorités, de nombreuses associations réclament plus de souplesse de la part des préfets mais également plus d’encadrement autour de ce loisirs. Un loisirs qui a toutefois permis d’importantes dépollutions dans plusieurs plan d’eau de France.
« L’état préfère laisser faire les pêches sauvages , que les associations structurées. »
Pour Christian Grenier, Co-Président de l’association de l’Essonne Les Metaleux Detectors 91, cette pratique doit être tolérée pour les associations structurées. « L’état préfère laisser faire les pêches sauvages , que les associations structurées. » nous confie ce dernier qui ne peut plus pratiquer cette activité maintenant bloquée depuis 9 mois par le Préfet du département.
« Pour notre part , monsieur le préfet refuse de nous accorder les autorisations nécessaires , car il relève les 0,03% d’explosifs remontés , plutôt que les 30 tonnes de ferrailles sorties en 16 mois d’activité. » ajoute Christian qui a depuis signé des partenariats avec plusieurs communes dont une convention avec la VNF (Voies navigables de France) pour cinq ans afin de dépolluer la Seine.
Des pêches interdites et des déchets qui s’entassent…
Malgré les interdictions, des pêcheurs indépendants continuent la pratique de la pêche à l’aimant sans autorisation en y laissant leurs déchets en bordure de quais. « Certains pêcheurs se croient au dessus de tout le monde .. et font n’importe quoi. » explique le Co-Président qui ajoute « Ceux que vous y croisez le font sans autorisation et la plupart laissent leurs déchets sur les quais et c’est ce qui nous porte préjudice. »
Christian espère que la préfecture de son département changera désormais d’avis pour autoriser cette pratique par le biais d’une association. La pétition de l’association a déjà recueillie plus de 300 signataires.
Par Jérémy Renard