La psychose s’installe chez les éleveurs après une augmentation du nombre d’attaques contre des chevaux d’élevage.
Les gendarmes de Côte d’Or sont à la recherche de deux hommes après une intrusion dans un pré dans la nuit du samedi 5 septembre. Un cheval a été blessé et un important dispositif de recherche a été mis en place.
D’après des sources concordantes, « le propriétaire a aperçu des lampes dans son pré » vers 2 heures du matin, à Losne. Il a ensuite appelé la gendarmerie qui a indiqué avoir déployé 40 hommes, secondés par un hélicoptère et une équipe cynophile.
Cette attaque est la dernière en date d’une longue série. Dans plusieurs départements français, des actes de mutilation sont signalés sur des chevaux morts ou blessés. Selon le SCRT (Service Central du Renseignement Territorial), ce sont plus d’une trentaine d’actes de cruauté sur ces animaux, 34 faits précisément, qui ont été recensés depuis janvier dernier. La période estivale a vu le nombre de cas se multiplier, 5 cas ont par exemple été signalé sur la seule journée du 24 août.
Les attaques s’intensifient en France
« On constate une accélération du phénomène depuis le mois d’août, ce qui nous pousse à ne pas exclure des imitateurs, des copycats » explique ce lundi dans Libération Jacques Diacono, chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.
Les chevaux ne sont cependant pas les seuls équidés à être touché par cette menace. En effet, sont aussi bien concerné des purs sang que des poneys, des chevaux comme des juments.
Quant aux causes de la mort de ces différents animaux, elles sont elles aussi très variées. Il peut s’agir d’un arrêt cardio-respiratoire dû à la peur ou à l’évanouissement, d’un étranglement, égorgement ou d’un décès par arme blanche ou arme à feu. L’intervention humaine n’est confirmée que dans « 20 à 25 % des cas », le reste des attaques peuvent être dues notamment à des charognards, des animaux comme des renards, des corbeaux ou des rongeurs.
Néanmoins, même si nombre de cas semblent être, contre toute attente, le résultat de causes naturelles, les éleveurs ne sont pas moins terrifiés. Si la gendarmerie et la Garde Nationale multiplient les rondes et les visites aux propriétaires pour rappeler les consignes en cas d’incidents ou d’évènements suspects, cela ne semble parfois pas suffisant. Les propriétaires s’organisent alors en patrouilles pour surveiller les parcelles qui accueillent les chevaux.
Par Léa Meira