Alexeï Navalny s’est réveillé ce lundi 7 septembre dans l’hôpital berlinois où il a été soigné. Les médecins avaient déjà noté en fin de semaine dernière une amélioration de son état de santé et le confirment aujourd’hui.
Selon ces derniers, il va cesser d’être sous respirateur artificiel « par étapes » et « réagit quand on lui parle », ce qui est très encourageant.
L’homme, opposant public depuis plusieurs années au président Vladimir Poutine ainsi que de divers oligarques russes, a été victime d’un malaise lors d’un vol à destination de Moscou le 20 août dernier. Depuis son transfert dans un hôpital à Berlin, les autorités médicales locales affirment avoir la preuve de son empoisonnement. Il serait dû à la consommation de Novitchok, une substance neurotoxique mise au point par les services secrets soviétiques dans les années 1980. Le poison est déjà à l’origine de la tentative d’empoisonnement de l’agent double Sergueï Skripal et de sa fille en 2018 en Angleterre.
L’ONU exige une enquête « complète, transparente, indépendante et impartiale » de la part des autorités russes. Lors d’une conférence de presse, la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet a demandé aux autorités russes une enquête sur l’empoisonnement d’Alexeï Navalny. Elle a déclaré « nier la nécessité d’une enquête complète » « sur cette tentative d’assassinat n’est pas une réponse adéquate » . Cependant, sans preuves directes et officielles, le porte-parole de cette dernière, Rupert Colville a précisé qu’il « n’est pas en position de faire d’accusations directes » sur les responsables de l’empoisonnement.
La Russie quant à elle a nié toute implication et a qualifié les accusations « d’absurdes ». Le pays a fait savoir par le biais de son porte-parole Dmitri Peskov que « toute tentative d’associer la Russie » à cet évènement « est inacceptable ».
Par Léa Meira