La jeune femme de 38 ans qui milite depuis plusieurs années contre les violences conjugales, vient de dévoiler un nouveau dispositif mis en place par le gouvernement pour stopper les violences faites aux femmes par leurs conjoints, concubins ou mari.
Tatiana-Laurence qui mène une véritable bataille contre les violences conjugales dont elle a été victime étant plus jeune, nous a dévoilé une présentation d’un nouveau système permettant de lutter contre ce fléau.
Dans une vidéo de plusieurs minutes, la jeune femme nous explique le fonctionnement de ce nouveau bracelet qui est actuellement déployé progressivement en France.
« Depuis le 24 septembre 2020, environ 1000 bracelets sont délivrés progressivement comme à Pontoise, Aix-en-Provence, Bobigny, Douai ou encore Angoulême. » nous fait savoir Tatiana-Laurence. Ces bracelets anti-rapprochement seront ensuite étendus sur l’ensemble du territoire français à partir du 31 décembre prochain.
Quel est le rôle de ce dispositif ?
Le bracelet anti-rapprochement permet de géolocaliser le conjoint ou ex-conjoint violent et de déclencher un système d’alerte lorsqu’il s’approche de la personne protégée au-delà d’un périmètre défini par le juge. Dans ce cas, il est immédiatement contacté par une plateforme de téléassistance. S’il ne répond pas ou ne rebrousse pas chemin, les forces de l’ordre sont alertées.
La personne protégée dispose quant à elle d’un boîtier qu’elle doit toujours garder avec elle et qui lui permet d’être elle aussi géolocalisée. Elle peut contacter directement le téléopérateur à tout moment.
Une distance d’alerte
La distance d’alerte ne peut être inférieure à 1 km, ni supérieure à 10 km. La distance de pré-alerte est égale au double de celle d’alerte. Par exemple, pour une distance d’alerte de 2,5 km, la distance de pré-alerte sera de 5 km.
De leurs côtés, les juges et procureurs de la République seront habilités aux sanctions suivantes : « Dans le cadre d’une procédure pénale, d’un jugement ou d’une condamnation, le juge d’instruction pourra être en mesure d’imposer aux conjoints violents ou condamné, le bracelet anti-rapprochement pour sécuriser la victime et éviter les actes de violence, les représailles et les féminicides. » précise la jeune femme.
La justice peut de son côté ordonner le port du bracelet anti-rapprochement pendant une durée de 6 mois maximum. Il peut toutefois être renouvelé suivant les faits jusqu’à 2 ans au maximum.
Tatiana-Laurence espère que ce nouveau processus portera ses fruits et de sauver ainsi des femmes qui sont encore trop nombreuses à mourir sous les coups de leurs compagnons en France.
Véritable porte-parole contre les violences faites aux femmes, Tatiana-Laurence s’est vue remettre le 3 septembre dernier, le Prix « Grand Public » pour le combat qu’elle mène depuis plus de 10 ans contre les violences conjugales.
Par Jérémy Renard