Les petits commerçants des centres villes criaient à l’injustice, le gouvernement a donc trouvé un moyen de rétablir l’équité.
L’annonce du rétablissement du confinement sur l’ensemble du territoire français, impliquant la fermeture des commerces considérés comme « non essentiels », a agacé nombre de commerçants indépendants. Dans certaines communes, ils ont parfois décidé de rester ouverts malgré l’interdiction et ce bien souvent avec le soutien de leur maire.
Leur argument principal reposait sur l’ouverture des grandes surfaces, qui vendent des vêtements, jouets, produits culturels et électroménagers considérés comme non essentiels. A l’approche des fêtes de Noël, la concurrence était jugée déloyale.
En réponse à cette colère, le gouvernement a trouvé la solution : fermer les rayons de produits non essentiels dans les supermarchés. A partir du 3 novembre, les rayons concernés seront donc interdits d’accès par des barrières, bâches et affiches d’informations.
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Quels sont les rayons impactés ?
- Produits culturels (livres, DVD, Cd, etc.)
- Jouets et jeux de société
- Textile
- Electroménagers
- Bijoux
- Décoration et arts de la table
- Fleurs
Restent cependant ouverts les rayons alimentaires, d’hygiène, de pharmacie, journaux et papeterie, équipements informatiques, logiciels et de téléphonie. Pour les gérants de supermarchés et leurs employés, la tâche risque d’être complexe. Il faut en effet, en plus de condamner tout une partie du magasin, réorganiser le reste, les produits essentiels et non essentiels étant souvent mélangés. C’est le cas par exemple du maquillage, désormais interdit à la vente mais rangé au milieu des produits d’hygiène essentiels.
La vente en ligne reste quant à elle entièrement autorisée, ce que déplore les représentants du commerce. Pour la fédération de la grande distribution (FCD), c’est une solution “perdant-perdant”. “C’est une décision qui va affaiblir le petit comme le grand commerce, en laissant le champ libre à des acteurs comme Amazon ”, a déclaré dimanche soir son délégué général Jacques Creyssel dans des propos rapportés par le Huffington Post.
Les enseignes profitent cependant de cette petite brèche laissée ouverte en pratiquant bien souvent le « Click and Collect ». Les clients peuvent commander en ligne leurs produits non essentiels et venir les récupérer en magasin. De nombreuses marques bien connues appliquent cette méthode, de même que certains commerçants indépendants cherchant à maintenir un minimum d’activité.
Par Léa Meira