Le procès de Jonathann Daval bat son plein. Au troisième jour d’audience, le mari d’Alexia Daval a écouté ces ex-beaux parents ce matin. Plus tard, c’est l’accusée qui a pris la parole, avant de faire un malaise et d’être évacué.
Le tribunal de grande instance de Vesoul est au cœur de l’actualité. C’est là que se déroule cette semaine le procès de Jonathann Daval, accusé d’avoir tué sa femme. Au troisième jour d’audience, la famille de la victime a eu accès à la parole. C’est ensuite Jonathann qui a du répondre à des questions. Trente minutes après les premières questions, l’accusé s’effondre. Il est victime d’un malaise et va passer la nuit à l’hôpital.
Ce matin, le procès s’est ouvert avec le témoignage d’un officier de police. Xavier Blanchard fait parti de ceux qui ont fait craquer l’accusé. De son côté, France 3 rapporte que : « (Jonathann Daval) ne semble pas plus inquiété que ça, presque comme s’il n’était pas concerné par les faits. Il faut vraiment le questionner. Il est très peu bavard. » Puis, il détaille à la cour comment Jonathann a craqué, comment il a avoué l’impensable. »
En fin de matinée, c’est le père d’Alexia, Jean-Pierre Fouillot qui s’avance à la barre. Il raconte la vie avec Alexia, sa fille. Catherine Fournier pour FranceInfo relate : « Avant le drame, le bonheur régnait au milieu de notre famille. Alexia était une fille tout de qu’il y a de plus simple mais tout ce qu’il y a de plus sourire, aimant, une jeune fille avec d’énormes qualités, notre lumière, notre joie de vivre. ». Evidemment, le père de famille se sent trahi par les trois mois qu’il a passé au côté de Jonathann après le crime. Trois mois où le meurtrier présumé de leur fille est resté avec eux et a pleuré avec eux sa disparition. Jean-Pierre Fouillot demande la « peine maximale » pour celui qui a été son gendre. »
LIRE AUSSI – Procès Daval : Le père d’Alexia souhaite la peine maximale pour Jonathann
Jonathann Daval hospitalisé après un malaise pendant l’audience
Puis, en début d’après-midi, c’est la mère puis la sœur d’Alexia. Toutes deux sont anéanties par la perte d’Alexia. Elles viennent pour dire la vérité sur qui elle était, et ne pas laisser Jonathann Daval s’en sortir. Pour la première fois, devant une carte qu’Alexia lui a écrite amené par la mère de la victime, Jonathann pleure dans son box. La sœur d’Alexia donne son point de vue : « Moi je pense aux violences psychologiques qu’a dû subir ma sœur pendant tout ce temps, c’était forcément pas la première fois, on n’en arrive pas à un massacre du premier coup. Alors je ne dis pas qu’elle recevait des coups. Je pense qu’elle était violentée psychologiquement. » explique cette dernière.
Vers 19 heures, c’est enfin l’accusé qui arrive à la barre. Il souhaite d’abord exprimer ses regrets comme le soulignent nos confrères de FranceInfo présents à l’audience : « Je voudrais d’abord, c’est peut-être pas le mot adapté, avoir des excuses auprès des parents, de la famille d’Alexia pour ce que je leur ai fait, je leur ai enlevé leur fille, après je leur ai menti ». Puis, le président lui demande d’expliquer le déroulé des faits. Sommaire, il ne donne aucun détail et raconte une version identique à celle de ces aveux. Au milieu des questions, la voix chevrotante, l’accusé devient pâle, il dit « Je ne me sens pas bien » et s’effondre. Les gendarmes le rattrapent de peu et l’évacue. L’audience est suspendue. Le président de la cour annonce qu’il est amené aux urgences. Il va y passer la nuit.
L’audience reprendra demain matin si l’accusé peut comparaître. Son état de santé est sous surveillance, il passera la nuit sous surveillance médicale. Ses avocats comme la partie civile espèrent que le procès reprendra demain et pourra se conclure dans les temps.
Par Emilie Autin