Ce lundi soir, des centaines de migrants qui avaient été expulsés quelques jours plus tôt en Seine-Saint-Denis, se sont installés place de la République à Paris aux côtés d’association d’aide aux exilés qui ont monté un camp de fortune.
Au total, près de 500 tentes ont été dispersées sur la place avant une arrivée massive des forces de l’ordre qui ont démantelé ce camp installé illégalement.
Plusieurs militants et migrants ont été violemment bousculés par les policiers qui ont fait l’usage de la force pour rétablir l’ordre. En début de soirée, le campement a été entièrement démonté tandis que les militants, élus et avocats restaient sur place pour demander au gouvernement, un hébergement d’urgence pour les exilés.
Gérald Darmanin demande un rapport au Préfet de police
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Gérald Daramnin qui a pu visionner les images de la dispersion du campement illicite grâces aux images des journalistes présents sur le terrain, a déclaré via un tweet quelques heures après les faits : « Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception. »
Une déclaration qui intervient au moment où la Loi sur la « sécurité globale » dont l’article 24 fait actuellement grand bruit dans le monde journalistique. Alors que L’article 24 difficilement applicable qui vient d’être voté, impose en effet à tout journaliste de ne pas diffuser d’images de policiers ou de gendarmes non floutés, c’est justement par les images des journalistes présents hier soir place de la République à Paris, que Gérald Darmanin à pu prendre conscience des faits et des violences commises par certains des policiers.
Le journaliste Rémy Buisine lynché par un policier
Au cours de cette évacuation, le journaliste Rémy Buisine qui couvrait l’évènement, a été lynché par un groupe de policier alors que celui-ci était détenteur d’une carte de presse.
Alors qu’il se trouve au sol, il continu de se faire frapper par les forces de l’ordre tout en s’écriant « Arrêtez, arrêtez putin, ma jambe, ma jambe… » comme en témoignent les images filmées par l’un de ses confrères.
Face au déchaînement de violence dont il a été victime alors qu’il exerçait son métier, le média Brut dans lequel travail le journaliste demande des explications au gouvernement comme le souligne l’un des derniers tweet du média : « Notre journaliste @RemyBuisine a été molesté à plusieurs reprises par un policier alors qu’il couvrait pour Brut l’évacuation violente de personnes migrantes par les forces de l’ordre. Nous allons demander des explications à la Préfecture de Police et au Ministère de l’Intérieur. »
Retour sur ces scènes de violences survenues hier soir à Paris, place de la République :