Ils étaient environ 133.000 personnes répartis sur l’ensemble du territoire selon le ministère de l’Intérieur et 500.000 selon les organisateurs, à défiler pour s’opposer fermement au texte de loi sur la « sécurité globale » mais également contre les violences policières.
Plusieurs rassemblements ont eu lieu à Paris et dans toute la France concernant le texte de loi sur la « sécurité globale » mis en place par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Un texte dont l’article 24 a la possibilité de pénaliser l’auteur de toute « image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou d’un gendarme en service, si le contexte de la vidéo ou de la photo du diffuseur à une intention malveillante.
L’auteur qui s’expose à des poursuites d’un an de prison et de 45.000 euros d’amende.
Un texte qui passe mal et qui vient s’ajouter aux dernières violences policières
Au total, près d’une centaine de rassemblements ont été organisés ce samedi dans plusieurs grandes villes de France. Parmi les manifestants, de nombreux journalistes qui ont revendiqué « la liberté d’expression » face à un travail de terrain qui reste de plus en plus compliqué en France lors de grands rassemblements, comme cela a pu être la cas il y a quelques jours lors du démantèlement d’un camp de migrants, installé sauvagement par des associations, Place de la République à Paris.
Des gilets jaunes étaient également présents dans le cortège pour soutenir les journalistes et autres opposants venus pour dénoncer les violences policières, à la suite d’une récente bavure survenue le 21 novembre à Paris, lorsqu’un producteur de musique a été roué de coups par plusieurs policiers parce qu’il ne portait pas de masque.
Violents incidents à Paris
Le cortège qui s’était rassemblé dans le calme en tout début d’après-midi, place de la République, s’est élancé sans incidents avant que celui-ci ne soit rejoint quelques instants plus tard par des hommes encagoulés et gantés, appartenant au « black blocs ». Des violents affrontements qui ont eu lieu en fin d’après-midi avec la police qui ont été contraints d’utiliser la force face à des jets de pierre, de mobilier urbain incendiés ou encore des véhicules vandalisés.
Des boutiques qui se trouvaient dans la zone du cortège, ont été prises pour cible par les casseurs dont une boutique de moto qui a été entièrement saccagée par plusieurs individus.
En fin de manifestation, c’est un groupe de CRS qui a été violemment attaqué par plusieurs manifestants. Des policiers qui se sont retrouvés piéger par le cortège avant d’être lynchés par plusieurs individus cagoulés comme en témoignent les images de Rémy Buisine, victime lui aussi de violences policières il y a quelques jours à Paris.
46 interpellations ont été recensés à 19h45 par la Préfecture de police de Paris qui précise que 23 policiers ont été blessés dans la capitale en marge des violences survenues ce samedi 28 novembre.
Par Jérémy Renard