Loi Sécurité globale : Un manifestant a eu les doigts arrachés après avoir ramassé une grenade

Les street médics / Unsplash - Photo : Pierre Herman

Ce samedi, un manifestant qui participait au rassemblement de la Loi sécurité globale à Paris, a eu les doigts de sa main droite arrachés après qu’il se soit emparé d’une grenade.

L’information a été annoncée par son avocat, Me Philippe de Veulle qui a fait savoir que son client avait eu les doigts arrachés pendant la manifestation contre la proposition de loi Sécurité globale, après avoir ramassé une grenade, fait savoir 20 Minutes, confirmant une information de l’AFP.

Le journaliste Clément Lanot qui se trouvait sur place ce samedi, a été témoin de la scène. Sur les images diffusées par le reporter, on peut-y voir le coursier âgé de 44 ans transporté sur un brancard par les street medics.

L’homme qui se prénommerait Richard serait « toujours hospitalisé, sous observation médicale » a indiqué son conseil. « C’est assez grave. Il a les doigts arrachés de sa main directrice. On se demande si on ne va pas amputer davantage la main dans le but de faire poser une prothèse plus tard. » a précisé son avocat qui a affirmé que son client ne souhaitait pas porter plainte à ce stade de l’enquête.

Une enquête est en ouverte

Une enquête qui a été ouverte et confiée à la police judiciaire du 2e district. L’IGPN a de son côté était saisie en qualité d’observateur. Le manifestant a quant à lui été entendu ce dimanche, précisent nos confrères.

Ce dernier qui serait qu’un simple manifestant a saisi une grenade blanche qui lui a explosé dans la main. « Dans la confusion, les gaz, la fumée, il pensait que c’était une grenade lacrymogène. À chaque fois, il les écartait pour ne pas avoir les fumées devant lui. » a précisé son avocat qui explique qu’en réalité la grenade en question n’était autre qu’une GM2L, celle qui a remplacé la GLI-F4, bien connue pour avoir causé de sérieuses blessures lors du mouvement des « gilets jaunes » en 2019.

L’avocat du manifestant a fait également savoir que son client n’était « ni antifa, ni anti-flics, ni black bloc, il manifeste contre les lois liberticides en général. »

Par La Rédaction

La Rédaction: