Art et covid-19 : un avant et un après

Illustration d'une œuvre d'art

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Le secteur de l’art est lui aussi touché par la crise sanitaire, quelles en seront les conséquences ?

Le marché de l’art pourra-t-il survivre à la crise sanitaire ?

La crise sanitaire que nous traversons depuis plusieurs mois maintenant à d’importantes incidences dans notre société, que ce soit au niveau de notre vie quotidienne ou du marché économique du pays. Comme d’autres secteurs commerciaux, la vente d’œuvres d’art n’est pas épargnée par la baisse d’activité qui touche une grande partie des entreprises du pays. En effet, s’il est toujours possible pour les férus d’art contemporain de visiter une galerie d’art en ligne, ou bien un musée comme le Louvre par exemple, les ventes publiques et les galeries enregistrent de fortes pertes financières cette année. Lors du premier semestre 2020, le produit des ventes publiques d’œuvre d’art au niveau mondial a chuté de près de 60 %, une baisse des ventes sans précédent qui pousse les galeries et les vendeurs d’art à se mettre à la vente en ligne.

De nombreux événements tels que des expositions, des foires ou encore des salons ont dû être annulés ou reportés et ce dans le monde entier, ce qui représente bien évidemment une perte d’argent, mais aussi une perte de temps pour les sociétés organisatrices de ces événements qui ont dû laisser tomber de gros projets mis en place sur plusieurs mois. Cependant, si la pandémie est la cause principale de la baisse de revenus générés par le marché de l’art, celui-ci était malheureusement déjà en déclin l’année précédente. En effet, le rapport annuel Art Basel UBS annonçait début 2020 des résultats plutôt décevants et à la baisse pour l’année 2019. Mais alors, dans ce contexte si particulier, comment les galeries d’art peuvent-elles se réinventer efficacement ? Et qu’en sera-t-il du marché de l’art une fois la crise sanitaire terminée ?

Le web au secours de l’art

Pourtant aux antipodes, l’art et le web ont bien dû être associés d’une manière ou d’une autre puisque internet est resté le meilleur moyen de s’informer et de consommer durant le premier confinement, et continue de l’être actuellement. Les galeries d’art et autres boutiques liées à ce secteur ont dû mettre de côté leurs a priori et trouver rapidement des solutions pour se réinventer et continuer à attirer l’attention des consommateurs. Pour ce faire, beaucoup se sont penchés sur une alternative innovante et surprenante : les galeries virtuelles. La foire d’art contemporain Art Basel de Hong Kong a ainsi eu lieu uniquement en ligne et a remporté un succès plus qu’inattendu : 250 000 personnes ont profité de l’occasion pour participer à cet évènement et découvrir ou acheter les œuvres présentées lors de cet événement, alors que celui-ci avait réuni moins de 90 000 visiteurs l’année précédente.

Si le nombre de ventes à tout de même été moins important, l’expérience a été plus que concluante et pousse forcément les acteurs du marché de l’art à se remettre en question et à repenser leur manière de fonctionner, que ce soit en période de pandémie ou non. On pourrait par exemple parfaitement envisager de proposer les deux systèmes de visite de la foire lors des années suivantes afin d’ouvrir les ventes à davantage d’intéressés, comme l’a fait la galerie Entwistle de Paris lors de l’édition 2020 du Parcours des Mondes. S’il est encore trop tôt pour tirer de réelles conclusions de ces changements forcés, il est clair qu’il y aura un avant et un après crise du covid-19 dans le monde de l’art, et on peut déjà noter quelques changements comme au niveau de l’affichage des prix par exemple. En effet, lorsque les galeries optent pour la vente en ligne, elles se doivent d’afficher directement les prix des œuvres, ce qui est rarement le cas lors d’expositions physiques.

Le marché de l’art arrivera-t-il à remonter la pente ?

Cette situation de pandémie étant nouvelle pour une très grande majorité d’entre nous, ce qui se passera par la suite pour les citoyens comme pour les entreprises est encore très flou, on ignore encore les réelles conséquences économiques que celle-ci aura et comment chaque secteur pourra s’en sortir. Si certaines galeries d’art ont décidé de prendre les choses en main en proposant des visites ou des ventes en ligne, les petites ou moyennes galeries n’ont pas forcément eu les moyens de faire la même chose et beaucoup ont été contraintes de fermer et de cesser complètement leur activité pendant plusieurs mois, ce qui représente évidemment une énorme perte économique.

De plus, même si le fait d’utiliser internet comme support de vente et de démonstration est une excellente idée, celle-ci a ses limites. Acheter une œuvre d’art est bien différent d’acheter un meuble sur internet, lorsqu’on est amateur d’art on aime voir les œuvres de nos propres yeux, pouvoir les étudier sous toutes leurs coutures et observer les détails avant de se décider à passer ou non à l’achat de l’œuvre en question, ce qui n’est pas possible lors d’un achat en ligne. En conclusion, cette crise sanitaire est venue complètement chambouler le marché de l’art qui fonctionnait de la même manière depuis des années, et s’il est trop tôt pour dire ce qui changera à jamais et ce qui restera comme avant, il est clair que ce chamboulement aura des conséquences importantes sur ce secteur.

La Rédaction: