Antoine Griezmann rompt son contrat avec Huawei en soutien aux Ouïghours

Le footballeur professionnel, Antoine Griezmann / CC - Photo Biser Todorov

La firme Huawei est soupçonnée de participer à la répression de la minorité chinoise musulmane, les Ouïghours. Le footballeur français a donc décidé de rompre son contrat qui le lie à la marque chinoise, en soutien aux victimes.

C’est le cabinet IPVM, via le Washington Post, qui a révélé un rapport indiquant la participation de ce géant de la technologie à la répression que subit ce peuple minoritaire. En effet, Huawei aurait participé à la fabrication d’un système de reconnaissance faciale, en phase de test, permettant l’identification de l’âge, du sexe et de l’appartenance ethnique et signalant des  “alertes à la présence Ouïghours” afin d’assurer leur proximité à la région autonome de Xianjang.  La firme chinoise s’est empressée de démentir le scandale à travers un communiqué de presse.

« Nous ne développons pas d’algorithmes, ni d’applications dans le domaine de la reconnaissance faciale ou de solutions ciblant des groupes ethniques (…) Huawei conçoit des technologies à usage général qui se fondent sur les normes internationales en matière d’intelligence artificielle (…) et n’est pas impliqué dans le développement des couches d’application qui définissent la façon dont cette technologie est utilisée. »

Antoine Griezmann, ambassadeur de la marque depuis 2017, a tout de même pris la décision de rompre son contrat qui l’associe à l’entreprise chinoise. L’attaquant barcelonais s’est toujours montré engagé dans la lutte contre les discriminations notamment en apparaissant sur la couverture du magazine Têtu, pour dénoncer les comportements homophobes dans les stades. Dernièrement, il a exprimé son désarroi, sur Twitter, en réaction à la vidéo dans laquelle Michel Zecler, producteur de musique, avait subi des violences policières d’une grande brutalité. Ce sont plusieurs milliers d’euros que le sportif, qui devait être en contrat avec Huawei pour encore une année, abandonne au nom de ses valeurs morales.

Par Joyce Adiahenot

La Rédaction: