Deux semaines après la disparition de Delphine Jubillard, aucun indice concluant n’a été découvert. La jeune femme est toujours porté disparue. Pendant ces deux semaines, les enquêteurs n’ont pas chômé.
Delphine Jubillard est une infirmière de 33 ans. Elle a deux enfants : un garçon de 6 ans et une fille de 19 mois. En instance de divorce, elle et son conjoint vivait dans la même maison de Cagnac-Les-Mines, près d’Albi. Dans la nuit du mardi 15 décembre, Delphine est sortie de cette maison. Depuis, plus personne n’a vu la jeune femme qui n’a plus donné signe de vie.
Alors que s’est-il passé ? Selon le procureur d’Albi Alain Berthoumieu, elle « serait partie seule à pied dans la nuit ». « C’est au petit matin que le mari se serait aperçu que sa femme n’était plus au domicile et à signaler la disparition » explique le procureur. De son côté, La Dépêche rapporte que des sources proches du dossier ont confié que la femme était partie avec ses deux chiens. Les deux chiens seraient rentrés seuls vers 4 heures du matin. Delphine Jubillard aurait donc disparu entre 23h et 4h30 du matin, heure où son mari a donné l’alerte de sa disparition.
La semaine dernière, le parquet de Toulouse s’est saisi du dossier. Selon les termes du procureur Dominique Alzeari, cette enquête s’annonce longue vu la « complexité de l’affaire ». Depuis sa disparition, la maison familiale a été perquisitionnée à deux reprises. Du Bluestar, un produit chimique permettant de révéler des tâches de sang, a été dispersé dans la maison. Comme tous les gendarmes, l’étonnement de n’avoir rien trouvé au cours de cette perquisition est grand, précisent nos confrères.
Les lacs et rivières ont été sondés par des plongeurs. Des battues citoyennes rassemblant environ 1000 ont été organisés dans les bois et champs des environs. Les gendarmes ont inspecté des ruines, des abris, des maisons inhabités et des puits. La Voix du Nord rapporte : « Il n’y a pas d’élément nouveau », leur a confié mercredi une source proche de l’enquête. Cependant, une information judiciaire a été ouverte pour enlèvement, détention ou séquestration.
L’avocat du mari de Delphine Jubillard met en garde l’opinion publique : il n’est pas question de faire un parallèle avec la récente affaire Daval. En attendant de retrouver Delphine Jubillard, l’enquête se poursuit.
Par Emilie Autin