Un chien de type staff a été retrouvé mort, pendu au bout d’une laisse dans un local à l’abandon à Bondy (en Seine-Saint-Denis), le 22 janvier dernier.
L’animal a été retrouvé pendu par un homme qui cherchait le chien d’un ami. Ce dernier a aperçu le corps de l’animal suspendu à la verticale par la fenêtre d’un local. Un local désaffecté connu pour être souvent squatté par des jeunes du quartier.
Selon l’association Action Protection Animale que nous avons pu contacter, la chienne, une femelle staff âgée d’environ 2 ans et en bonne santé, « était stockée dans cet entrepôt depuis plusieurs jours » au niveau du chemin du Halage à Bondy, en raison de l’amoncellement d’excréments qui ont été retrouvés sur la mezzanine à proximité du corps de l’animal. « Les personnes stockaient l’animal dans ce local » nous fait savoir Anne-Claire Chauvancy, Présidente de l’association Action Protection Animale, qui a porté plainte après avoir eu connaissance des faits par le commissariat de Bondy.
Une enquête en cours
Une enquête a été ouverte après cette découverte macabre. Un homme aurait été identifié par les enquêteurs comme étant la personne qui a fait naître puis revendu l’animal. « On sait qu’il a été revendu à une certaine personne. Reste à savoir si cette personne est responsable des faits ou si elle l’a confié à un tiers. » nous précise la Présidente de l’association. L’homme qui devrait être prochainement auditionné par les enquêteurs.
Une recrudescence de production de chiens staff connus pour être les pires victimes de maltraitance
« On intervient tous les jours pour des chiens de type staff ! On ne peut que constater que malgré la loi sur les chiens dit dangereux, il y a une recrudescence de la production de ces chiens qui sont revendus à des prix exorbitant et donc qui attirent une mauvaise cible. » souligne Anne-Claire Chauvancy. Des personnes qui vont les utiliser pour les reproduire et les revendre et qui vont les traiter n’importe comment.
Cette association qui nous précise intervenir régulièrement concernant cette race de chiens dont ces derniers sont stockés sur des balcons ou dans des caves où ils sont le plus souvent battus à mort. Les corps de ces animaux sont régulièrement retrouvés dans le canal de l’Ourcq de la commune. Ces animaux qui sont utilisés comme un faire-valoir avant d’être laissés à l’abandon, victimes de sévices par des propriétaires peu scrupuleux qui les considères uniquement comme de simples jouets.
Par Jérémy Renard