Ce lundi 1 février, s’ouvre le procès de Loïc Vantal, un jeune homme de 28 ans accusé d’avoir frappé quotidiennement Tony, le petit garçon de sa compagne, âgé de trois ans, dont les derniers coups lui auront été fatals en 2016.
Il y a un an jour pour jour, Loîc Vantal, placé en détention provisoire, accompagné de sa compagne Caroline Létoile, libre sous contrôle judiciaire, comparaissait devant le tribunal de la Marne pour des faits de violences commises sur un enfant de trois ans ayant entraîné la mort de ce dernier. Un procès qui avait été renvoyé au 1er février 2021 suite à un mouvement de grève des avocats.
Le couple va être jugé à partir de ce lundi devant la cour d’assises de la Marne, la mère étant également poursuivie pour « non-assistance à personne en danger. » Ces derniers doivent répondre de leurs actes ayant conduit au décès du petit Tony, 3 ans, fils de la jeune mère de famille de 24 ans, le 26 novembre 2016.
Insulté et frappé à coup de poings
Le garçon ne vivait que depuis quelques mois aux côtés de son bourreau de beau-père qui s’était installé avec la mère de Tony en septembre de la même année à Reims.
Le calvaire de Tony avait duré pendant près de cinq semaines jusqu’à son décès survenu le 26 novembre 2016. Le petit garçon qui était devenu le « souffre-douleur » de son beau-père, était régulièrement insulté, frappé dès qu’il désobéissait ou répondait mal à une question ou même encore lorsqu’il faisait tomber de la nourriture au sol par inadvertance.
Parmi les violences quotidiennes que subissait l’enfant, des claques, des fessées ou même des coups de poing. Selon BFMTV, quatre jours avant sa mort, soit le 22 novembre 2016, le prévenu, Loïc Vantal, avait expliqué aux juges d’instruction, que Tony avait reçu « trois claques, un coup de poing et il a volé dans l’armoire de sa chambre. » Le jeune homme qui reconnaîtra par la suite lui avoir cassé le nez. Face à ce déferlement de violences, de nombreuses traces de sang du petit garçon avaient été retrouvées un peu partout dans l’appartement du couple.
Du sang qui avait également été retrouvé non loin du petit bureau de la victime ou encore dans la salle de bain et sur la cuvette des toilettes. De son côté, l’autopsie avait révélé d’importantes liaisons traumatiques multiples, notamment sur le visage de l’enfant mais aussi sur son cuir chevelu ainsi que plusieurs fractures des côtés et une lésion du frein de la lèvre supérieur, précise la chaîne d’information.
Après avoir passé deux jours à vomir sans l’intervention de son beau-père ni de sa mère, Tony avait fini par succomber à ses blessure suite à un écrasement de sa rate et de son pancréas. Le prévenu a reconnu en partie les faits, évoquant une volonté de « discipliner » l’enfant. Tandis que la mère, Caroline Létoile, celle-ci a admis que son compagnon de l’époque frappait son enfant. Cette dernière considérée par les experts comme étant immature et soumise avait pour sa part expliquée qu’elle avait eu « peur » de dénoncer son compagnon. La seule bonne action qu’elle a pu avoir envers son fils, étant d’appeler les secours le jour de la mort de Tony.
Loïc Vantal encoure trente ans de réclusion criminelle. Quant à Caroline Létoile, elle encoure 5 ans de prison pour « non-assistance à personne en danger. »
Par Jérémy Renard