Dimanche soir, c’est l’ancien président des États-Unis qui a fait son grand retour sur le devant de la scène politique. Il était l’invité de la grande conférence républicaine à Orlando, considéré comme la grande messe annuelle du Parti Républicain. En une heure et demie, Donald Trump a évoqué plusieurs sujets, dont son possible retour sur la scène politique nationale américaine.
Ce week-end avait lieu un événement important dans le calendrier politique américain. Comme tous les ans, les militants conservateurs se sont rassemblés à leur Conservative Political Action Conference, la Conférence pour une action politique conservatrice. Considéré comme la grande messe annuelle des électeurs conservateurs, et donc républicains, les ténors de sa politique y sont toujours convié. Cette année, la conférence s’est clôturée dimanche soir avec un discours de Donald Trump.
Enfin de retour sous les projecteurs, il ne s’était pas officiellement exprimé depuis l’investiture de Joe Biden début janvier. Donald Trump s’est donc évidemment attaqué à son successeur. Alors que celui-ci n’est en poste que depuis un mois et demi, il a affirmé que le démocrate avait « le premier mois le plus désastreux » de l’histoire de la présidence américaine. La politique d’immigration de Joe Biden a aussi été vivement critiquée.
L’ancien président américain s’en est aussi pris aux républicains qui ont voté pour sa destitution. En effet, lors de son procès en destitution, sept républicains ont voté pour le destituer ce qui n’a pas plus à l’homme d’affaires. Porté par la foule, il a énuméré leur nom avant de leur demander « Débarrassez-vous-en ! ». Le moyen de s’en débarrasser n’est pas la violence mais les élections de mi-mandat en 2022. C’était aussi le moyen pour Trump de s’attaquer à son ancien vice-président Mike Pence comme le relève FranceInfo. Celui-ci s’était désolidarisé du président après les événements du 6 janvier au Congrès.
Donald Trump a aussi enfoncé le clou : il ne reconnaît toujours pas sa défaite aux élections. En effet, il a même redonné de l’espoir à ses partisans : « Avec votre aide, nous reprendrons la Chambre des représentants, nous reprendrons le Sénat, et ensuite un président républicain fera un retour triomphant à la Maison Blanche », a-t-il lancé sous les acclamations. « Je me demande bien qui se sera…, a-t-il poursuivi, niant sa défaite. « Qui sait ? Je pourrais même décider de les battre pour la troisième fois. ». L’hypothèse d’un grand retour de Donald Trump pour la campagne présidentielle de 2024 est donc une possibilité à ne pas négliger.
Donald Trump a aussi rejeté l’hypothèse de créer un nouveau parti politique, comme certains observateurs avaient pu le penser. « Nous n’allons pas créer de nouveaux partis, nous n’allons pas diviser notre pouvoir. Nous serons unis et puissants comme jamais. » clame-t-il. Trump veut donc essayer de fédérer le parti Républicain, qui lui est encore majoritairement fidèle, alors que celui-ci peine à masquer ses divisions et à sortir de ses scandales à répétition.
Par Émilie Autin