La France a lancé son premier exercice militaire spatial

Illustration d'une fusée spatiale / Pixabay

Digne des plus grandes séries américaines combattant les extraterrestres ou bien d’autres nations, la France a lancé son premier exercice militaire spatial. Le commandement de l’espace des armées françaises se prépare aux menaces exponentielles qui peuvent avoir lieu dans l’espace. L’exercice a commencé lundi 8 mars et doit se terminer ce vendredi 12. Son nom : l’exercice AsterX.


Celui-ci peut prêter à sourire, mais ses enjeux sont vitaux. L’exercice AsterX tire bien son nom du célèbre gaulois invincible. C’est aussi un clin d’œil au premier satellite artificiel français lancé en 1965, Asterix. Cet exercice s’inscrit donc dans la lignée des innovations spatiales françaises. Depuis lundi, et jusqu’à ce vendredi 12 mars, la France organisait son premier exercice militaire spatial.

L’armée de l’air organise cet exercice inédit, dans l’histoire française et européenne, pour s’assurer de ses capacités et de la sécurité de ses satellites. Les hommes et les femmes du Commandement de l’Espace ont vécu pendant une semaine au rythme des scénarios des différents exercices. « Ce simulateur allie une base de données composée de 10 000 objets spatiaux, 5 applicatifs opérationnels, la génération de 18 évènements spatiaux et une gestion du temps originale permettant de compresser 4 semaines réelles en 4 jours d’entraînement » résume l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Réunis au sein d’une salle d’opération au Centre National des Études Spatiales à Toulouse, les participants vont suivre un scénario de crise. Au milieu de l’Océan Atlantique, un continent fictif est en proie à une crise qui s’escalade rapidement. Une crise géopolitique prend forme, alors qu’une des puissances en jeu est alliée à la France. « Cette crise entre deux régions va être alimentée au fil de la semaine, précise le directeur d’« AsterX ». L’objectif est de balayer toutes les typologies d’événements spatiaux. Les opérateurs devront faire face – par exemple – à des tirs d’armes anti satellites, ou, encore, des rendez-vous dans l’espace ou même des phénomènes de météorologie solaire. ».

Ce scénario qui peut paraître drôle est en fait très sérieux. Si ce dernier est simulé, ses enjeux restent bien réels. Cet entrainement contribue à l’entraînement des forces spatiales militaires et à l’amélioration de ses processus opérationnels. Comme le rappel Ouest France, la Space Force américaine avait déjà invité les Français à des exercices spatiaux en 2019. Cette année, la France a pu rendre la politesse en invitant ses alliés américains, ainsi que l’armée allemande lors de l’exercice AsterX.

Ce vendredi, Emmanuel Macron et la ministre des Armées, Florence Parly, ont assisté à la phase finale. Aujourd’hui, l’espace spatial est en de plus en plus contesté. Son contrôle est essentiel tant pour les opérations militaires, la sécurité nationale et celle des citoyens. Le Télégramme précise ses objectifs avec les paroles du Général Friedling : « Nous voulons simplement être en mesure d’exercer nos droits et de protéger nos intérêts dans l’espace ».

Par Émilie Autin

Emilie Autin: