Après le Carnaval qui a eu lieu ce dimanche 21 mars, la ville de Marseille se réveille avec un certain dégoût après les dégâts qui ont été commis dans une partie de la ville à la suite de cette manifestation non-déclarée. La ville va déposer plainte.
Ces dégâts ont été estimés aujourd’hui à 100.000 euros. « Je condamne les nombreuses dégradations engendrées dimanche par le Carnaval. Après un premier bilan, les dégâts sont estimés à 100 000 euros » a affirmé aujourd’hui Lionel Royer-Perreaut, le président de la Soleam, la société publique d’aménagement qui a en charge les travaux de rénovation de la place Jean-Jaurès à Marseille.
Du mobilier urbain vandalisé, des jeux d’enfants dégradés
Sur le plan sanitaire, il est encore trop tôt pour savoir si le Carnaval entrainera des contaminations plus massives. Cependant, ce carnaval qui n’a pas été déclaré en préfecture, a déjà des conséquences judiciaires et économiques. Dans un communiqué, puis par une déclaration de son président, la Soleam a annoncé le coût des différents dégâts portés à 100.000 euros. En effet, il est noté que ces coûts seront affectés au « nettoyage des nombreux tags sur les différents supports », aux « emplacements d’un container à ordures enterré complètement brûlé » ou encore à la « reprise de revêtements de sols suite à des incendies volontaires » comme le rapporte La Provence.
Le président de la Soleam, comme la Métropole et la ville de Marseille, ont donc décidé de porter plainte. « Nous avons déposé plainte ce matin pour ce qui est des dégradations, notamment des jeux d’enfants » a déclaré l’adjoint au maire à la sécurité de Marseille, Yannick Ohanessian. « C’était d’abord une manifestation, un carnaval bon enfant mais sans respect des gestes barrières. Mais tout ça a malheureusement dégénéré et mené à des dégradations. (…) La manifestation n’avait pas été déclarée et je crois que les organisateurs ont eux même été débordés. Ils auraient dû regarder la manière dont se faisait cette manifestation » a t-il ensuite précisé.
Du côté de l’état, Gérald Darmanin s’est exprimé sur le sujet. Il a indiqué que des interpellations ont déjà été effectué, et que des personnes seront jugés en comparution immédiate dès ce mardi 23 mars. Le ministre a aussi demandé à la préfète des Bouches-du-Rhône d’identifier les organisateurs de cette manifestation, pour que la justice puisse faire son œuvre.
Par Émilie Autin