Premier jour du procès de l’ancien maître-chien, Nordhal Lelandais dément toujours avoir voulu tuer Arthur Noyer.
Comme dans l’affaire de la petite Maelys, Nordhal Lelandais nie avoir voulu tuer le jeune militaire malgré des faits accablants. Il reconnaît lui avoir donné la mort mais sans le vouloir. Sa ligne de défense est la même que celle qu’il avait adopté le 29 mars 2018. Depuis des mois, il avait reconnu devant les juges avoir été très violent, mais maintenait le même récit, celui d’une bagarre qui avait mal tournée.
Une ambiance délétère dans la salle d’audience du Palais de justice, lorsque les regards se tournent vers la famille du jeune Arthur Noyer dont un immense portrait trône aux pieds de la victime âgée de 23 ans au moment des faits. À la demande de son avocat, Alain Jakubowicz, la demande de l’annulation de l’expertise psychiatrique, accepté avec réticence par l’avocat général.
L’après-midi se poursuit sur l’examen du parcours de vie de Nordahl Lelandais.
« Juger n’est pas jouer »
Né le 18 février 1983 à Boulogne-Billancourt, près de Paris, Nordahl Lelandais arrive à sept ans en Savoie. A 18 ans, il s’engage dans l’armée comme maître-chien, puis la quittera comme caporal en 2005 pour infirmité, sans avoir convaincu ses supérieurs.
Il revient alors chez ses parents, à Domessin, et enchaîne les petits boulots. Décrit par sa famille comme serviable, les femmes avec qui il a eu des relations un peu durables pointent un homme tantôt très tendre, tantôt menteur et manipulateur, ont résumé les juges d’instruction.
Une expertise psychologique versée à l’instruction a relevé des « carences affectives » et une « surenchère des excitations » par l’alcool, les drogues ou le sexe, comme le souligne l’AFP.
Pour l’heure, pas de demande d’acquittement
Demain, mardi 4 mai, N.Lelandais sera interrogé sur les faits concernant la nuit du 11 au 12 avril 2017, lorsqu’il a rencontré le jeune chasseur alpin, après sa soirée en discothèque. Y aura-t-il des aveux différents de ceux d’aujourd’hui ?
Par Bruno Deslot