Dans quels pays trouve-t-on les traditions funéraires les plus improbables ?

Illustration d'un cercueil / Pixabay

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Bien qu’évoquer la mort ne nous plaise pas, il faut avouer que personne ne peut en échapper. Et il existe certaines pratiques et traditions funéraires qui attisent notre curiosité. En effet, quelques pays du monde possèdent des rites que l’on pourrait qualifier d’atypiques, voire bizarres. En voici quelques-uns qui marquent les esprits.

Les cercueils suspendus sur l’île de Luzon aux Philippines

Les habitants de cet archipel au nord du pays respectent jusqu’à aujourd’hui une tradition vieille de plus de deux mille ans. Il s’agit de suspendre les cercueils sur une falaise. Selon les spécialistes, cette pratique permet aux âmes des défunts d’atteindre le plus rapidement l’autre monde. La population, quant à elle, perpétue cette coutume, pour que leurs proches décédés reposent en paix et profitent de la chaleur que procure le soleil en haut de la falaise.

Il faut dire que cette coutume offre un spectacle visuel étant donné que les familles prennent soin de décorer les cercueils à l’image de leur proche. Malheureusement, beaucoup ont cédé au fil des années, car les cercueils en bois supportent de moins en moins le changement climatique.

Le retournement des morts à Madagascar

Dans la grande île, les proches n’ont pas coutume d’envoyer une carte de condoléances aux familles endeuillées. Ils se déplacent directement à leur domicile pour exprimer de vive voix leur peine et leur solidarité envers la famille. Comme les Malgaches donnent beaucoup d’importance aux personnes décédées, le rituel du retournement des morts en est devenu indispensable.

Il se tient généralement tous les 7 ans en période d’hiver. Il faut savoir que les raisons qui poussent les familles à le pratiquer sont différentes. En général, le « Famadihana » consiste à conserver et à entretenir les dépouilles des aînés, en les déterrant et en les enveloppant dans un linge qu’ils appellent « lamba mena ». Une fois cela fait, les familles des défunts effectuent une danse autour du tombeau familial dans le but de leur rendre hommage. Elles finissent ensuite par les remettre dans le tombeau.

Les moines momifiés au Japon

Au XIIe siècle, une vingtaine de moines bouddhistes adeptes du courant Shingon ont décidé de mettre pratique un rite atypique dans le but de leur permettre de se rapprocher plus étroitement de Bouddha. Cette pratique consiste à s’enterrer vivant dans un tombeau en pierre, en attendant le jour de décès. Il faut savoir que ces moines ont pu survivre durant un certain temps, notamment grâce au suivi d’un régime strict à base de graines, d’écorces et d’aiguilles de pin tout au long de leur vie. En conséquence, cela leur a permis de mieux résister à l’assèchement du corps.

Outre cela, ils avaient la possibilité de respirer avec l’aide d’un tube en bambou. Celui-ci a été relié à une cloche, donnant ainsi l’opportunité aux moines d’informer leurs proches qu’ils étaient toujours en vie. L’arrêt de cette cloche leur indique la fin de vie du moine et donc le début du processus de momification. Trois années sont nécessaires pour que les corps se momifient. En cas de réussite, ils sont exposés à la vue de tous.

Bon à savoir : cette pratique est aujourd’hui interdite. Cependant, les Japonais continuent à vénérer ces personnes en tant que Bouddha.

Mourir dans une ville d’Inde

Vârânasî est une ville sacrée d’Inde, car elle accueille des milliers de personnes mourantes, dans le but de leur permettre de mourir sur les marches du fleuve Ganga. Il faut savoir que ce rite a pour but de mettre un terme au cycle des réincarnations, aidant ainsi les personnes à atteindre le nirvana. Toutefois, il est indispensable que la famille du défunt respecte et effectue un certain nombre de rituels.

Il faut tout d’abord commencer par plonger le corps recouvert de linceul fleuri dans l’eau du Gange. En attendant que celui-ci sèche, la famille doit préparer un bûcher pour assurer la crémation. Une fois que le défunt est bien préparé, sa famille le pose sur les bûches. L’aîné de la famille qui s’habille en blanc, s’est rasé les cheveux et la barbe, doit faire 10 tours autour du défunt tout en récitant des mantras. Il doit ensuite fracasser le crâne de ce dernier cinq fois pour que son âme sorte de son corps et parte au ciel.

Le crâne sacro-saint à Kiribati

Le rite funéraire insolite du crâne sacré est encore aujourd’hui bien pratiqué à Kiribati, un archipel situé en plein Pacifique. Il consiste à déterrer le corps du défunt quelques mois après ses obsèques, dans le but de polir son squelette. Une fois cela fait, la famille remettra le corps définitivement sous terre, en gardant avec elle le crâne. Elle pourra ainsi lui donner de la nourriture et la protéger des esprits malveillants.

À noter : lorsqu’une personne meurt, la famille conserve la dépouille pendant environ 10 jours avant de procéder à l’enterrement.

Une coutume atypique : celle des pleureuses en Chine

La tradition des pleureuses en Chine n’est certes pas un rite funéraire proprement dit. Toutefois, elle reste insolite aux yeux du reste du monde. En effet, les pleureuses doivent absolument montrer une extrême tristesse, voire exagérer lors des obsèques d’une personne, même si elles ne la connaissent pas personnellement. Cela permet de montrer de l’affection et du respect envers la personne décédée.

La Rédaction: