Son fils de cinq mois est le seul membre de sa famille qu’il lui reste. Mohammad Al-Hadidi a perdu sa mère et ses quatre frères dans la nuit de vendredi à samedi à la suite d’une frappe israélienne.
Son bébé s’en est sorti de peu mais Mohammad Al-Hadidi peut désormais le tenir dans ses bras malgré ses blessures encore apparentes.
La famille de l’homme avait souhaité passer la soirée de l’Aïd el-Fitr, fête religieuse qui marque la fin du ramadan, chez des cousins comme l’explique le père palestinien âgé de 37 ans à France Info.
Ce dernier était quant à lui rentré chez lui mais en pleine nuit, il avait été réveillé par la déflagration d’une violente explosion dans son quartier situé dans le camp réfugiés d’Al-Shati, l’un des camp les plus peuplés de la bande de Gaza, précisent nos confrères.
« Il ne me reste plus rien, je n’ai plus que toi »
Mohammad Al-Hadidi
Après la frappe israélienne, Mohammad Al-Hadidi a été averti par un proche que le tir avait touché la maison où se trouvait la sœur de sa femme. La mère ainsi que les quatre frères de ce dernier ont été tués dans la frappe. Le petit Omar a quant à lui été retrouvé par les secours, accroché aux bras de sa maman décédée dans l’attaque.
48 heures après la frappe israélienne, le visage du petit garçon porte encore les traces de l’attaque. Les os de sa jambe gauche ont été brisés en trois endroits, ont fait savoir les médecins qui ont toutefois pu sauver l’enfant.
Sur le lit d’hôpital, ce père de famille en pleur déclare : « Il ne me reste plus rien, je n’ai plus que toi. »
Toujours selon France Info, les frappes de l’armée israélienne auraient tué en l’espace d’une semaine près de 200 Palestiniens, dont au moins 59 enfants, et fait plus de 1300 blessés.
Un cessez-le-feu entré en vigueur ce vendredi
Après plus de dix jours de conflits intenses entre Israël et la bande de Gaza, un cessez-le-feu est entré en vigueur ce vendredi, à 2h heure locale. Un conflit considéré comme l’un des plus meurtriers depuis des années. De son côté, le groupe armé Palestinien, le Hamas a dit ressentir « l’euphorie de la victoire » même si le bilan reste très lourd du côté de la Palestine quand Israël compte de son côté près d’une douzaine de morts.
Par La Rédaction