Ce weekend, l’Euro 2020 a été marqué par le malaise du joueur Danois, Christian Eriksen, ce dernier qui s’est effondré en plein match. Le chanteur Francis Lalanne a de son côté réagi à l’incident en publiant un message sur Twitter qui a indigné la toile.
Le chanteur, habitué pour ses phrases « complotistes » a immédiatement relié le malaise cardiaque de Christian Eriksen à la vaccination contre le Covid-19, sans le moindre début de preuve.
Celui qui se décrit comme un « poète et homme politique honnête » sur son profil Twitter, multiplie les polémiques cette semaine. Accusé d’avoir frappé un journaliste de Quotidien à l’Université citoyenne d’Avignon le week-end dernier, Francis Lalanne a de nouveau fait parler de lui ce samedi 12 juin.
A l’occasion de la seconde journée de l’Euro 2020 et avant la mi-temps du match Finlande-Danemark, le milieu de terrain international danois, Christian Eriksen, a brutalement perdu connaissance à la suite d’un malaise cardiaque et s’est effondré sur le terrain. Aidé par ses coéquipiers qui l’ont mis en position latérale de sécurité en attendant l’équipe médicale, ces derniers ont ensuite formé autour du joueur danois une barrière pour le cacher des caméras, tandis que les secours le prenaient charge.
Francis Lalanne qui diffuse depuis le début de la pandémie de Covid-19 des idées jugées complotistes et s’insurge régulièrement contre le vaccin et le port du masque, s’est exprimé sur son compte Twitter peu de temps après le malaise du joueur Danois. Celui-ci s’est fendu d’une question malvenue en reliant la situation d’Eriksen à la vaccination contre le Covid-19 : « Vaccin ? Christian Eriksen victime d’une grave malaise pendant Danemark-Finlande », a tweeté le chanteur tandis que le joueur n’avait même pas encore été évacué.
Un tweet qui n’a pas manqué de faire énormément réagir sur les réseaux sociaux, provoquant ainsi la colère des internautes.
Un flot d’insultes des internautes et la contre-attaque du monde du football
Sur Twitter, l’interrogation du chanteur n’est pas passée et s’est alors abattue sur lui une salve d’insultes. Face aux réponses et aux commentaires des internautes, Francis Lalanne a d’abord supprimé ce tweet avant de s’enfoncer dans un délire complotiste en tentant de justifier son propos : « Il ne faut pas poser la question si quelqu’un a des problèmes de santé à cause d’un vaccin en France sinon vous avez toute une horde de haters qui arrive ! Hallucinant ! Qu’est devenue la France ? », a-t-il pesté, furieux.
Le directeur général de l’Inter Milan, où évolue Christian Eriksen, a ensuite balayé cette suspicion de vaccin, lancée sur les réseaux sociaux : « Il n’a pas eu le Covid et n’était pas vacciné non plus », a déclaré Giuseppe Marotta, interrogé sur l’évolution de l’état de santé du joueur après son malaise cardiaque.
Comme le rappelle Sports.fr, tous les joueurs de l’Euro 2020 ne sont pas vaccinés. L’UEFA n’avait donné aucune consigne en ce sens, et c’était à la discrétion de chaque fédération. Le Danemark n’avait rien imposé à ses joueurs.
Enfermé dans des « thèses complotistes »
Francis Lalanne n’a visiblement pas tout de suite compris qu’un homme était peut-être en train de mourir en direct à la télévision. Il continuait de se laisser dévorer par ses convictions, tentant coûte que coûte de prouver que le joueur en question avait été vacciné, comme en témoigne ce tweet, dans lequel il définit le complotiste comme l’agriculteur de l’information : « Il voit passer les intempéries, les mauvaises herbes, les insectes, mais il tient bon jusqu’au jour de la récolte ! ».
« Ils essayent de nous faire avaler des news de #CNN pour dire qu’il n’était pas vacciné ! Pourquoi #CNN et pas un média italien ou danois ? »
Quelques jours plus tôt, c’est la gifle assénée à Emmanuel Macron que l’artiste a commentée, la qualifiant même de « gifle symbolique », et notamment d’ « une gifle du pot de terre au pot de fer », déplorant un « tapage autour de cette petite caresse un peu appuyée sur la joue du président ». « Ce n’est pas un geste à encourager, ce n’est jamais bien d’avoir recours à la violence », affirmait-il, ne comprenant par ailleurs pas la grande médiatisation de ce geste : « Je trouve que c’est assez symbolique mais les yeux crevés et les mains arrachées des Gilets jaunes pendant les manifestations n’ont jamais provoqué autant de tapage et autant d’indignation dans la presse ! », avait-il conclu.
Par Emma Forton