L’enquête a pris un nouveau tournant dans la disparition de la jeune infirmière qui n’a plus donné signe de vie depuis le 16 décembre dernier.
Cédric Jubillar, le mari de la jeune infirmière portée disparue à Cagnes-les-Mimes (Tarn) en décembre dernier, a été mis en examen ce vendredi pour « homicide volontaire sur conjoint », rapporte LCI. Sa mère et son beau père qui ont été aussi placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire, avant d’être finalement relâchés au bout de 48 heures. libérés « sans charge en l’état » a indiqué ce vendredi le procureur de Toulouse, Dominique Alzeari au cours d’un point presse.
Cédric Jubillar a-t-il menti lors de ses auditions ?
Le compagnon de la jeune infirmière de 33 ans qui conteste toute implication, a été placé en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue. Au cours de son audition, l’homme a eu des explications « évolutives voire contradictoires ». Des propos infirmés parfois par des témoins.
Selon les enquêteurs, Delphine Jubillar avait engagé une procédure de divorce et comptait prochainement s’installer avec un nouveau compagnon qu’elle avait rencontré l’été précédent. Une situation que Cédric Jubillar aurait très mal vécu. Toujours selon nos confrères, celui-ci se serait même montré « agressif, grossier, y compris envers ses enfants ». Cédric Jubillar avait même organisé une surveillance auprès de son épouse. Il l’interrogeait notamment sur ses dépenses et aurait même tenté de la géolocaliser lors de ses déplacements.
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L’enquête progresse et l’hypothèse de la disparition criminelle est privilégiée comme l’a précisé le procureur de Toulouse. Il apparaît également que le soir des faits, le fils du couple, âgé de six ans, a entendu une « violente dispute » entre ses parents. Une information confirmée par des voisines du couple qui ont expliqué avoir entendu des « cris stridents » à la même heure.
Plusieurs éléments troublants
Lorsque les gendarmes se sont rendus au domicile du couple le lendemain matin, ces derniers ont constaté que Cédric Jubillar était en train de laver la couette sur laquelle dormait son épouse. Autant d’éléments qui restent troublants dans cette affaire comme ces autres points qui ont été évoqués ce vendredi par le procureur.
A l’arrivée des militaires au domicile du couple, le podomètre du téléphone de Cédric Jubillar a affiché que le mari avait effectué l’équivalent de 40 pas, ce qui indique des « recherches sommaires » de la part de son compagnon entre le moment où sa femme a été signalée portée disparue et l’arrivée des gendarmes. Avec les gendarmes, Cédric Jubillar aura réalisé l’équivalent de 380 pas lorsque ce dernier a tourné dans la propriété et le domicile du couple.
Cédric Jubillar n’a pas le permis de conduire
Au cours des investigations, il est apparu que le véhicule de Delphine Jubillar avait été déplacé la nuit de sa disparition. Cette dernière avait pour habitude de garer sa voiture dans le sens de la montée pour être toujours prête à partir le lendemain. « Les voisins ont confirmé que lorsqu’elle est arrivée le 15 décembre au soir, elle l’avait garé comme à l’habitude » mais « lorsque les gendarmes arrivent à 4h50, la voiture est garée dans l’autre sens. »
Il est également apparu au cours de cette même nuit que le véhicule avait la vitre côté conducteur ouverte et présentait des traces de condensation à l’intérieur de l’habitacle, comme l’a précisé le procureur. « Une condensation qui pourrait être provoquée par la présence humaine dans le véhicule. » explique Dominique Alzeari.
Le procureur qui a confirmé qu’aucune trace de sang n’a été retrouvé sur les lieux au cours des perquisitions menées par les enquêteurs.
Par Jérémy Renard